Crash de la Germanwings : 10 ans après, "le temps n'efface pas la douleur"

Crash de la Germanwings : 10 ans après, "le temps n'efface pas la douleur"

HOMMAGE / Le 24 mars 2015, un Airbus A 320 de la Germanwings se crashait entre Prads-Haute-Bléone et le Vernet. 10 ans plus tard, 360 proches des victimes ont fait le déplacement

 

-Alpes de Haute-Provence-

L’émotion au Vernet ce matin, pour les 10 ans du crash de la Germanwings. C’était le 24 mars 2015, l’avion, un Airbus A 320 qui reliait Barcelone à Düsseldorf se crashait dans le massif des trois évêchés entre Prads Haute Bléone et le Vernet. Acte suicidaire du copilote Andreas Lubitz qui conduira à la mort 149 personnes, passagers et membres d’équipage. 

 

"Le temps n'a pas effacé la douleur", Marc Chappuis

 

Plus de 350 personnes, des proches, de 17 nationalités différentes, en majorité des Espagnols et des Allemands, ont fait le déplacement dans les Alpes de Haute-Provence pour un moment de recueillement et de dignité selon le préfet Marc Chappuis. « Ce crash a provoqué une émotion, un effroi dans le monde entier. Dix ans après, la douleur est toujours très vive. Le temps n’a pas effacé la douleur. La détresse et la peine des proches est aussi la nôtre », a-t-il indiqué dans sa prise de parole, saluant aussi tous ceux qui, il y a dix ans, « se sont mobilisés : les gendarmes, les pompiers les associations de sécurité civile, les bénévoles qui ont accueilli les familles des victimes. Leur dévouement, leur professionnalisme, leur courage ont fait honneur à notre pays ». 

 

Carsten Spohr une nouvelle fois auprès des proches des victimes

Une gerbe a été déposée au cimetière du Vernet en présence des représentants de l’Etat, de la députée Sophie Vaginay Ricourt et du PDG de la Lufthansa Carsten Spohr qui s’est exprimé au micro Alpes 1, « permettez-moi de m'exprimer au nom des 100.000 employés de Lufthansa lorsque je dis que cette tragédie qui s'est produite nous accompagne encore aujourd'hui dans notre responsabilité en tant que compagnie aérienne. C'est pourquoi le souvenir des victimes reste pour nous une préoccupation centrale y compris pour moi personnellement. Il y a 10 ans, nous avons promis aux familles endeuillées que nous serions toujours là pour elle dans la mesure de nos possibilités, c'est toujours vrai et notre engagement restera intact ».

 

 

 

« Les familles revivent minute après minute ce qu’elles ont vécu le 24 mars 2015 », F. Balique 

 

Depuis la tragédie, le maire du Vernet, François Balique connait bien les familles, « cette journée de commémoration est très très difficile pour elles. Elles la redoutent. Il y a une émotion très vive. Aujourd’hui, nous sommes dans la douleur mémorielle. 

Une cérémonie en toute intimité et une minute de silence observée à 10h41, heure du crash 


Des familles qui se sont réunies en milieu de matinée dans de grandes tentes blanches dressées à cet effet, pour une cérémonie en toute intimité. À 10h41, une minute de silence a été observée, heure à laquelle l’avion s’était brisé sur la montagne. Cristina Subirats a perdu sa maman ce jour-là. La jeune femme, originaire de Barcelone, avait alors toute juste 22 ans. Si la blessure ne s’est pas refermée, elle se sent, dix ans plus tard, « un peu plus en paix ». Elle souhaite qu’avec cette journée, sa mère ne soit pas oubliée

 


« J’ai l’impression d’être plus proche d’elle, au moins. Je viens ici lorsque mon cœur me demande de le faire », fille d’une victime 


Puis en fin de matinée, les familles des disparus ont pu se rendre au Col Mariaud. Une sculpture représentant une sphère dorée composée de 149 éléments y est installée. 

 

A. Vallauri