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Accès aux soins dans le 04 : "nous devrions faire appel à Cuba pour avoir des médecins" conseille J.-F. Pellarrey

Accès aux soins dans le 04 : "nous devrions faire appel à Cuba pour avoir des médecins" conseille J.-F. Pellarrey

SANTÉ / Convergence Urgence Santé 04 dénonce des effets de communications de la part de l'État, l'ARS PACA et du Groupement Hospitalier de Territoire de Manosque

 

- Alpes de Haute-Provence -

Le collectif convergence santé 04 dénonce des effets de communication de la part de l’État, de l’ARS, et du directeur du groupement hospitalier de territoire de Manosque en ce qui concerne les urgences de la cité Giono.

Mi-janvier, la décision d'ouvrir les urgences en accueil de jour élargi avait été prise, passant de 18h30 à 20h30, voire 22h30. À ce moment-là, la direction indiquait que des recrutements étaient en cours pour compléter les effectifs.

Tout cela, ce sont des annonces de communication estime Jean-François Pellarrey, pour qui rien ne bouge. Le porte-parole du collectif propose trois solutions à mettre en place pour améliorer la situation des urgences de Manosque et plus généralement l'offre de soins sur le territoire bas-alpin.

La première consiste à « arrêter de faire de la communication autour de la téléconsultation et proposer des choses concrètes. » Le président de la République a mis fin au numerus clausus dans les universités de médecine pour mettre en place le numerus apertus (nombre minimum de places ouvertes en deuxième année aux aspirants médecins, pharmaciens déterminé et établi par décret). Une mesure avec laquelle le collectif est d’accord mais « rien derrière au niveau de l’État ne précise une augmentation conséquente du nombre de jeunes que l’on recrute pour faire médecin. »

 

« On aurait eu besoin de 30% d’étudiants en plus, on n’en est même pas à 10%, donc c’est un trompe-l’œil. » J.F. Pellarrey

 

Revenir sur la liberté d’installation des médecins

Le porte-parole demande à ce que les jeunes médecins qui sortent de l'université soient affectés pendant 5 ans à un territoire où l'on a besoin d'eux. « Après cette affectation ils pourront aller s'installer sur la Canebière à Marseille ou sur la promenade des Anglais à Nice » estime le porte-parole.

Dernière mesure demandée par le collectif est une aide qui pourrait venir de l'international.

 

« On pourrait faire appel à la République de Cuba pour nous proposer des médecins pour remplacer ceux qui ne sont plus présents sur le territoire » J.F. Pellarrey

 

 

Le pays des Caraïbes propose en effet des médecins aux pays qui en font la demande. Le porte-parole du collectif rappelle en conclusion que 20.000 habitants sur le département n'ont pas de médecins traitants.

Une conférence débat est par ailleurs organisée par le collectif le 27 mars prochain à 18h à la salle du Tilleul à Manosque.

N. Dalbera