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Un salarié victime de "répression syndicale" par les Maisons familiales de Seyne ?

Un salarié victime de "répression syndicale" par les Maisons familiales de Seyne ?

SOCIÉTÉ / La CGT apporte son soutien à un représentant syndical convoqué ce mardi pour un entretien préalable à un licenciement. L'employeur dément toute répression syndicale

 

- Alpes de Haute-Provence -

La CGT dénonce une répression syndicale de la part des Maisons familiales de Seyne-les-Alpes. Une structure de l’Économie sociale et solidaire, qui ne semble pas accepter une présence syndicale au sein de la structure. C’est ce que dénonce l’antenne bas-alpine de la Confédération Générale du Travail (CGT). 

Selon elle, le représentant de section syndical mandaté y subit des pressions intolérables de la part de son employeur. Mis à pied de manière conservatoire, Cyrille Inion passe ce mardi matin un entretien préalable à un licenciement. Il revient sur les derniers mois passés au sein de la structure. « En juillet 2024 la CGT me nomme responsable de la section syndicale. Un affront pour mon employeur » explique le salarié qui ajoute que son employeur a demandé des comptes au directeur départemental. 

 

« Mon directeur général a envoyé un mail pour savoir pour quel motif j'ai été choisi en tant responsable syndical et pour avoir une liste des salariés syndiqués : du jamais vu ! » C. Inion

 

Après un arrêt de maladie Cyrille Inion indique avoir repris le travail en septembre 2024. Il s'estime placardisé depuis.

 

« Suite à ma mise à pied le 6 mars, le 8 mars, trois salariés sont venus me jeter mes informations syndicales au visage devant mes enfants chez moi en me menaçant physiquement juste pour mon engagement syndical »

 

 

L'employeur dément tout lien avec les engagements syndicaux

Cyrille Inion indique avoir porté plainte auprès de la gendarmerie de Seyne le 9 mars dernier pour entrave à la liberté syndicale et menaces de délit suite à une irruption de trois personnes dans son logement de fonction. Une information confirmée par le procureur de la République de Digne-les-Bains, Antoine Pesme, qui précise qu'une enquête, confiée à la gendarmerie, est en cours.

Sollicité, l’employeur indique que la procédure de licenciement n’a rien à voir avec les engagements syndicaux de Cyrille Inion, mais pour une faute grave effectuée. « Nous n’avons jamais porté atteinte à sa liberté syndicale » ajoute l’employeur.

N. Dalbera