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Épandages de lixiviats, la Ville de Manosque va déposer plainte

Épandages de lixiviats, la Ville de Manosque va déposer plainte
© photo prétexte

ENVIRONNEMENT / Selon la commune et DLVAgglo « la qualité de l’eau est restée parfaitement conforme ». Une enquête est en cours

 

-Alpes de Haute-Provence- 

La ville de Manosque va déposer plainte après des épandages de lixiviats. Après de fortes pluies en 2024, la plateforme de compostage de la SAUR à Tourettes dans le Var avait connu des dysfonctionnements. Des mesures d’urgence avaient été prises par le préfet du Var alors qu’une pollution environnementale avait touché le milieu suite à des déversements. Des lixiviats qui auraient été épandus à Manosque, secteur des Naisses. Des faits dénoncés au début du mois de mars par France Nature Environnement dans les Alpes de Haute-Provence. L’association avait signalé ces faits au Procureur « en espérant qu’une suite judiciaire y soit donnée ». 

 

Le Groupe SAUR et sa filiale n’avaient pas les autorisations pour déverser ces polluants 

Ce lundi, la Ville de Manosque, DLVAgglo et la Régie des Eaux DLVAgglo ont réagi dans un communiqué et indiquent tout d’abord que durant 22 ans, le groupe SAUR a exploité le centre de compostage de boues issues de stations de traitement d’eau résiduaires urbaines, sur un terrain de la ville. La gestion a été reprise, il y a trois ans, par sa filiale, Alliance Environnement. « Le groupe SAUR et sa filiale Alliance Environnement ne disposaient pas des autorisations des autorités compétentes » pour « déverser ce type de polluants organiques sur le territoire » précisent Camille Galtier, maire de la Cité Giono et Président de DLVAgglo et Serge Faudrin, Président de la Régie des Eaux DLVAgglo. 

Selon eux, après une première dénonciation, anonyme, en décembre dernier, des mesures préventives ont été mises en place par la régie des Eaux avec un suivi journalier renforcé de la qualité des eaux de forage. Décision prise en lien avec les services de l’État et « même si la véracité des faits n’avait pas été établie à cette date », . « Afin de sécuriser la distribution de l’eau potable », c’est depuis l’eau du Verdon que l’alimentation a été faite. 

 

« La qualité de l’eau est restée parfaitement conforme »

 

Camille Galtier et Serge Faudrin souhaitent rassurer la population. Ils assurent que les analyses de l’ARS et de la régie des Eaux DLVAgglo montrent « que la qualité de l’eau potable mise en distribution n’a pas été altéré et est restée parfaitement conforme ». Vous pouvez retrouver les résultats du contrôle sanitaire sur le site du Ministère de la Santé.

Après un nouveau signalement, en février dernier, un épandage illégal a clairement été établi « par les autorités compétentes ». Un arrêté préfectoral de mise en demeure pour cesser toute élimination de lixiviats « non conforme à la réglementation » a alors été pris. 

Une enquête judiciaire est ouverte. La ville, bailleur de la filiale Alliance Environnement, précise qu’elle va déposer plainte pour non-respect du code de l’environnement, atteinte à l’hygiène et la salubrité publiques et atteinte à l’image de la ville. 

A. Vallauri