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"Nous demandons à Christophe Castaner de renoncer à ses mandats publics ou à quitter son employeur chinois"

"Nous demandons à Christophe Castaner de renoncer à ses mandats publics ou à quitter son employeur chinois"

POLITIQUE / L’ancien député des Alpes de Haute-Provence, actuellement président du Conseil de Surveillance du Grand port maritime de Marseille, a récemment été nommé par Shein au sein du comité stratégique. Le RN régional s'indigne

 

-Alpes de Haute-Provence-

Le RN régional demande à Christophe Castaner de « renoncer à ses mandats publics ou à quitter son employeur chinois ». L’ancien député des Alpes de Haute-Provence, également ancien ministre de l’Intérieur, préside actuellement le Conseil de Surveillance du Grand port maritime de Marseille. Mais il a récemment été nommé par Shein au sein du comité stratégique qui conseillera le géant du prêt-à-porter chinois dans sa démarche de responsabilité sociétale.

Dans un entretien auprès de La Tribune dimanche, le Bas-Alpin expliquait cette nomination alors que Shein avait connu « une croissance rapide » et a « compris qu’il lui incombait de prendre des initiatives vertueuses ».

 

« Avez-vous entendu quelques élus de ses anciens amis, notamment Christian Estrosi ou Renaud Muselier dont il a permis l’élection aux régionales de 2015 critiquer cette situation honteuse ? Bien évidemment pas », RN régional

 

Pour le RN régional, l’argumentaire ne pèse pas dans ce procès, « l’immense groupe chinois de fast fashion détruit le prêt-à-porter chinois » alors qu’en 2021, Christophe Castaner défendait le « made in France » comme une priorité. Le groupe d’opposition à Marseille appelle le CESER, le Conseil Economique Social et Environnemental Régional « et tous les élus professionnels » à demander à « Monsieur Castaner de renoncer à ses mandats publics ou à quitter son employeur chinois »

La loi contre la fast-fashion, c’est-à-dire la vente de vêtements à très bas prix en quelques clics, est attendue devant le Sénat pour une adoption définitive.

 

Que dit cette proposition de loi ?

L’industrie textile représente près de 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales et, selon les estimations, elle pourrait atteindre 26% d’ici 2050. La proposition de loi contre la fast fashion veut obliger les entreprises de vente à ligne à afficher sur le site des messages pour sensibilité à l’impact environnemental de leurs produits et encourager la sobriété, le réemploi, la réparation et le recyclage.

Un éco-score devrait être en place sur les étiquettes pour afficher l’impact environnemental des produits. Le malus écologique, de 5 euros aujourd’hui, devrait passer à 6 euros en 2026, 7 euros en 2027 pour atteindre 10 euros en 2030. L’argent qui serait collecté servirait à financer des bonus pour les entreprises du textile vertueuses. Enfin, la publicité pour les marques de fast fashion pourrait être interdit, y compris auprès des influenceurs.

C. Cava Michard