-Alpes de Haute-Provence -
À partir de ce mercredi, les 2,2 millions d'électeurs aux chambres d’agriculture vont voter. Après les listes haut-alpines, place aux aux Alpes de Haute-Provence. LA FDSEA 04 et les Jeunes Agriculteurs sortent d’un mandat de 6 ans. Ils se représentent ensemble avec comme tête de liste Laurent Depieds. Face à eux, deux listes. L’une de la coordination rurale avec Mathieu Pintz en tête de liste et l’autre de la Confédération paysanne menée par Lorraine Prunet.
L'installation-transmission, au coeur de la prochaine mandature...
Si cette éleveuse de chèvre à Forcalquier est candidate, ce n’est pas pour rien : Lorraine Prunet souhaite aller plus loin dans la transition écologique, la valorisation des produits locaux, mais aussi et surtout sur l’installation transmission et l’accès au foncier agricole.
« On est à la veille d’un départ à la retraite d’une grosse génération d’agriculteurs. Il faut qu’ils puissent lâcher leur terre pour qu’elles servent à l’installation de plus jeunes pour assurer ce renouvellement. » L. Prunet
Laurent Depieds, la tête de liste de la FDSEA, insiste également sur cette installation transmission.
« La survie de l'agriculture passera par des installations dans un cadre familial : il faut tout faire pour avoir des fermes qui soient transmissibles » L. Depieds
Plan Marshall sur l'eau et normes adaptées au réel plébiscités
C’est dans une situation de cumul des casquettes que se présente Laurent Depieds, à la fois président de la FRSEA Paca et tête de liste de la FDSEA pour les Alpes de Haute-Provence. Celui qui était jusqu’alors secrétaire adjoint à la Chambre d’Agriculture réclame un plan Marshall de l’eau sur la prochaine mandature.
« Nous avons une eau qui vient des Hautes-Alpes et qui va jusque Marseille : il faut un plan Marshall sur l'eau avec une évaluation des besoins sur le territoire. » L. Depieds
Il promet aussi un accompagnement des agriculteurs face au réchauffement climatique. Phénomène qui peut altérer la production de miel. En plus des olives, le département bas-alpin est reconnu pour ce nectar issu bien souvent de la lavande. Mais là encore faut-il que les normes soient connectées au réel selon Mathieu Pintz, tête de liste de la coordination rurale. Il dénonce la loi Abeille qui aménage les horaires de traitement des cultures.
« Cette loi ne respecte pas le cycle naturel de l'abeille. On est autorisé à utiliser des produits à des moments où il y a 50 à 70 % des abeilles qui sont encore en train de travailler dans les cultures » M. Pintz
Au-delà de s’attaquer la lourdeur administrative, la coordination rurale souhaite modifier le système de rémunération des agriculteurs. « Des prix et non des primes », voilà le slogan défendu par ce syndicat.
