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"On a un peu écrabouillé ma vie" P. Tribaudeau

"On a un peu écrabouillé ma vie" P. Tribaudeau

SOCIÉTÉ / Electrosensible et chimicosensible, Philippe Tribaudeau a été contraint de déménager ses caravanes à 2 kilomètres de son campement initial pour éviter de subir les coupes de bois entreprises par l'ONF

 

- Alpes de Haute-Provence -

« L’ONF s’oppose formellement à ce que Monsieur Tribaudeau réintègre son campement ». Ce sont les mots du directeur de l’ONF 04, Stéphane Guitet. Début novembre, pour y effectuer des coupes de bois, le personnel de l’ONF est arrivé sur la commune d'Entrepierres, à proximité du campement de Philippe Tribaudeau, électrosensible et chimicosensible.

Cet homme de 63 ans vivait sur un campement depuis neuf ans à l’abri des ondes et des odeurs qui lui sont nocives. Parmi ces odeurs avec lesquelles il ne peut pas vivre, celle de la cime des sapins. Avec les coupes entreprises à moins de 300 mètres de son campement, il a été obligé de quitter sa parcelle. Il vit maintenant le long de la piste, deux kilomètres plus loin et se dit "expulsé de fait".

Alpes 1 est allé découvrir son nouveau quotidien : 

 

Pour rappel, Philippe Tribaudeau est en procès contre l’ONF au sujet de la parcelle. La prochaine décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, initialement prévue pour ce mois de décembre, est reportée au 11 mars prochain.

N. Dalbera