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Alpes de Haute-Provence : le Département vent debout contre les "méga-trucks"

Alpes de Haute-Provence : le Département vent debout contre les "méga-trucks"

POLITIQUE / Selon la révision d'une directive européenne, ces camions de 60 tonnes pourront prochainement circuler sur les routes de nos départements. Les Alpes de Haute-Provence ont déposé une motion pour s'y opposer

 

- Alpes de Haute-Provence - 

Les élus des Alpes de Haute-Provence, vent debout contre les « mégatrucks », ces camions de 60 tonnes qui pourront prochainement circuler sur les routes de nos départements. Le Parlement européen a en effet adopté en mars dernier la révision d’une directive : désormais, ces poids lourds avec deux remorques attachées pouvant mesurer jusqu’à 25 mètres de long, contre 18 actuellement, et peser jusqu’à 60 tonnes contre 44 actuellement, pourront circuler dans tous les États membres. Certains comme l’Allemagne ou les Pays-Bas l’autorisent déjà.

 

Des camions plus grands pour moins de circulation et moins de pollution

L’Europe veut ici harmoniser les règles de circulation mais surtout répondre aux enjeux de son Pacte Vert qui vise une écologisation du transport de marchandises. Elle veut donc réduire le nombre de trajets nécessaires alors que les camions et les bus sont à l’origine de 28 % des émissions de gaz à effet de serre du transport routier. 

 

« Une aberration », E. Barreille

 

Les élus du Conseil Départemental des Alpes de Haute-Provence, réunis vendredi en Assemblée plénière, ont adopté à l’unanimité une motion pour s’opposer à ce projet.

© Conseil Départemental 04

 

« Une aberration », selon Eliane Barreille, la présidente de l’hémicycle, « une aberration technique car nos infrastructures ne peuvent supporter un tel trafic. Environnementale car elle contredit les politiques de transport durable menées ces dix dernières années et humaine car elle aurait un impact dramatique sur l’emploi et le cadre de vie de notre territoire ». Les différents pays de l’Union européenne doivent donner leur position quant à cette directive avant que ce dossier ne revienne au Parlement européen. 

C. Cava Michard