- Alpes de Haute-Provence -
Elle s'appelle Vorlette Fakhri, elle a 26 ans et elle se lance cette année dans deux périples en vélo gravel pour sensibiliser sur les dégâts faits par le monde de la mode sur l’environnement. Avec 10 milliards de vêtements vendu par an, l'industrie de la mode est la troisième plus polluante au monde, la troisième également qui consomme le plus d’eau. Vorlette débute aujourd’hui la première de ces deux aventures en Gravel. Direction l’Ariège avec comme première étape aujourd’hui Saint-Étienne-les-Orgues du côté de Forcalquier. Vorlette, qui est cheffe de projet textile et artisane en teinture naturelle, va aller à la rencontre d'Aurore Pelisson, artisane teinturière également.
"Comment elle s'est mise à la teinture naturelle ? Qu'est-ce que c'est sa démarche ? Qu’est ce qui l'anime au quotidien ?" V. Fakhri
Pour Vorlette, il faut un ré-enchantement autour du monde du vêtement, tout en développant la connaissance du textile et ses techniques. "Ce sont de très belles techniques qui font partie de notre patrimoine historiques et qui ont forgé nos territoires" explique-t-elle. Vorlette, qui a déjà fait plusieurs périples en gravel, espère que les gens prennent plus soin de leurs vêtements, les réparent, "pour essayer de mettre fin à ce système de fast fashion extrêmement nocif pour la planète et les humains".
Le gravel, ilôt de liberté et éloge de la lenteur
Pour la jeune femme il y a une véritable symbolique de se déplacer à vélo. C'est d'abord le moyen de transport dans lequel elles se sent le plus libre et le plus en sécurité en tant que femme mais pas que.
"Arriver à vélo finalement, cela a du sens car c'est en mode de voyage qui est lent, qui permet de voir le territoire. Chaque technique est historiquement liée à un territoire. La Provence est attachée à la teinture de Garance par exemple." V. Fakhri
