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Haute-Provence : la place des femmes dans l'entreprenariat abordée en préfecture

Haute-Provence : la place des femmes dans l'entreprenariat abordée en préfecture

ECONOMIE / Les difficultés de financement ont été abordées notamment lors d'un temps d'échange

 

- Alpes de Haute-Provence -

Lors de la journée internationale des droits des femmes, le préfet des Alpes de Haute-Provence, Marc Chappuis, a rencontré les entrepreneuses et les cheffes d'entreprise du département. Cette rencontre a pris la forme de prises de parole, suivi de temps d'échanges avec les participantes. Cela avait pour but de mettre en lumière ces femmes entrepreneuses. Elles sont souvent jeunes (41% d’entre-elles ont moins de 35 ans) et plus diplômées que leurs homologues masculins (65% d’entre-elles ont un niveau bac +3 contre moins de la moitié chez les hommes). L’entreprenariat ce n’est déjà pas facile et quand on est une femme c’est parfois même galère notamment pour la question des financements. Un des premiers freins pour Chloé Jourdan qui est à la tête d'une micro-entreprise de savonnerie artisanale au lait d'ânesse à Soleihas.

"Il a fallu que je fasse une formation pour apprendre à refaire du savon. J'ai trouvé aucun organisme qui a voulu financer cette formation. Du coup je l’ai financée moi-même, tout comme le permis remorque pour pouvoir déplacer mes animaux." C. Jourdan

 

La jeune femme a également rencontré des difficultés pour trouver des ânesses ou encore trouver un lieu où s'installer. "Mon entourage m'a beaucoup soutenu, a cru en mon projet, même si c'était atypique" retrace-t-elle. Malgré les difficultés, la jeune femme, qui n’a pas aimé le salariat par le passé, conseille à tout le monde de se lancer.

 

"Être une femme ou être jeune ce n'est pas du tout un frein. Il faut trouver les bonnes personnes sur lesquelles s'appuyer et il y en a, que ce soit des femmes ou des hommes. Mon banquier c'est un homme. Pour le prévisionnel pareil c'était un homme." C. Jourdan

 

 

Évidemment, des femmes ont soutenu Chloé mais ce qui compte pour elle, c'est vraiment "la motivation et croire en son projet même s'il y a des gens qui n'y croient pas. Il faut aller jusqu'au bout !" conclut la jeune entrepreneuse.

M. Bonnefoy / N. Dalbera