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Haute-Provence : hôpital de Manosque, "les aides ne sont pas une solution pérenne"

Haute-Provence : hôpital de Manosque, "les aides ne sont pas une solution pérenne"

SANTÉ / Denis Robin, le directeur général de l'ARS Paca, était présent ce jeudi lors du conseil de surveillance. Il appelle à une définition rapide d'une stratégie de relance de l'hôpital qui ne peut pas s'appuyer que sur les aides fournies

 

- Alpes de Haute-Provence -

L’ARS s’empare du dossier de l’hôpital de Manosque. Le directeur général de l’Agence Régionale de Santé PACA, Denis Robin, a participé ce jeudi au conseil de surveillance du centre hospitalier. Une structure qui subit des fermetures au sein de ses urgences : de nouvelles nuits ont été annoncées entre le 18 et le 25 décembre inclus, et les journées du 22 au 25 décembre. C’est donc un Noël sans urgences à Manosque qu’il faut désormais anticiper en raison d’un manque d’effectif médical.

 

Des fermetures à une situation économique inquiétante

Outre ces fermetures, l’ARS constate également des « difficultés financières s’aggravant depuis 2018 » avec un « déficit important et une activité toujours en baisse contrairement à la tendance régionale ». Denis Robin a rappelé les nombreuses aides dont a bénéficié l’hôpital : 14 millions d’euros de désendettement, 5,3 millions d’euros depuis 2021 d’aides à l’investissement, 3 millions d’euros l’an dernier pour aider la trésorerie, 1,3 million entre 2021 et 2023 pour accompagner la sécurisation de l’organisation. « Ces aides ne peuvent constituer une solution pérenne », a martelé le numéro 1 de l’ARS PACA.

 

« Ces aides ne peuvent pas constituer une solution pérenne. » D. Robin.

 

Denis Robin insiste pour que l’hôpital développe désormais une stratégie afin de renforcer son activité et son attractivité. Des pistes d’amélioration ont été soumises : un diagnostic sur les causes de la baisse d’activité et sur les besoins du territoire, le renforcement de l’attractivité des services de médecine et de chirurgie « notamment en développant l’activité ambulatoire », intensifier la politique de recrutement au sein des urgences ou encore trouver des pistes au niveau des ressources humaines pour « réduire l’absentéisme et le turnover des professionnels ». Denis Robin a également invité à développer la solidarité entre les établissements du GHT, le Groupement hospitalier du territoire « notamment par des équipes territoriales de soutien pour les activités en tension ». 

C. Cava Michard