Hautes-Alpes : suite des tensions entre éleveurs et Sauvons nos Loups, le parquet recueille la plainte

AGRICULTURE / JUSTICE / Ce mardi après-midi, plusieurs éleveurs sont venus déposer devant le lieu de travail d'Annie Lalanne,des brebis mortes et une blessée. Le Parquet confirme la plainte de la présidente de "Sauvons Nos Loups Alpins"


- Hautes-Alpes -


Une plainte a été déposée auprès du commissariat de police de Briançon par Annie Lalanne, après la mobilisation de plusieurs éleveurs ce mardi après-midi au sein de la ville fortifiée. Des éleveurs ayant subi des attaques "reconnues comme celles du loup" selon eux, sont venus déposer vers 17h devant le lieu de travail de la présidente de l'association "Sauvons nos loups alpins" plusieurs brebis mortes. Et une encore vivante. "Les pattes de la brebis vivante étaient attachées. Ils m'ont tendu un couteau ensanglanté en me disant de la finir", expliquait ce mardi sur Alpes 1 Annie Lalanne. Le parquet de Gap, par la voix du Procureur Raphaël Balland, confirme que la plainte a été recueillie. Une enquête judiciaire va être ouverte.



Sauvons nos loups alpins et 30 millions d'amis envisagent également une action

L'association Sauvons nos loups alpins envisage également de porter plainte pour maltraitance envers les animaux. Selon nos informations, la fondation 30 millions d'amis compte également se saisir de ce dossier au niveau juridique.



La brebis déposée encore vivante "et qui est restée une heure sous la pluie ce mardi après-midi" a été transportée dans un cabinet vétérinaire ce mardi après-midi par les pompiers, elle a dû être euthanasiée. 


L'employeur d'Annie Lalanne condamne fermement ces actions

Éric Durand, gérant des magasins Destock Alpes Literie, au sein desquels Annie Lalanne travaille, réagit après les faits de ce mardi. Et condamne "de tels procédés qui ternissent mon image et constituent une véritable violence". Le gérant continue en précisant que son commerce est "parfaitement étranger" au débat autour du loup "et n'entend en rien à y être mêlé. Un employeur ne saurait avoir à répondre des opinions ou des activités extraprofessionnelles d’un de ses salariés".