Alpes de Haute-Provence : 14 maires contre le centre d’enfouissement des Parrines

ENVIRONNEMENT / 14 maires, représentant près de 21.000 habitants, s’opposent à la transformation de ce qu'ils considèrent comme un futur champ de déchets en montagne.

Alpes de Haute-Provence - 14 maires des Alpes de Haute-Provence demandent solennellement au préfet de refuser le permis d’exploiter des Parrines à Château-Arnoux-Saint-Auban. Un projet de centre d’enfouissement des déchets non dangereux, CET, porté par le Conseil Général et le Syndicat Mixte Départemental d’Élimination et de Valorisation des Ordures Ménagères. Il doit s’étendre sur 40 hectares, pour enfouir 60.000 tonnes de déchets par an. Un dossier qui suscite de nombreuses oppositions depuis 2003. 

C’est en mai dernier que la commission d’enquête publique a rendu un avis négatif sur ce projet, déclaré d’utilité publique en 2008. Fin 2014, on attendait alors l’avis définitif de la Préfecture, devant autoriser ou non l’exploitation du site des Parrines. Une décision ajournée de six mois. Les élus des communautés de communes de la Moyenne-Durance et de Lure-Durance-Vençon ont alors pris les devants en remettant un courrier au Préfet des Alpes de Haute-Provence ce lundi. « On a voulu attirer l’attention de Madame le Préfet, dans le calme et la solennité qui appartient à notre démarche », indique sur Alpes 1 Patrick Martellini, maire de Château-Arnoux-Saint-Auban, qui se bat depuis 2008 contre ce projet. « Expliquer combien ce dossier était complexe et compliqué, mais combien il fallait maintenant que l’on soit écouté ». 14 maires, représentant près de 21.000 habitants, s’opposent à la transformation de ce qu'ils considèrent un futur champ en montagne de déchets : plus de 10 mètres de profondeur, 30 mètres de haut et pour 30 ans d’exploitation. Le Conseil général des Alpes de Haute-Provence qui veut stocker les ordures de 163 communes, soit de 100.000 habitants. 

« 14 maires, 21.000 habitants, mais surtout deux enquêtes publiques. L’une sur le Plan départemental d’élimination des déchets : avis négatif. Deux sur l’autorisation d’exploiter : avis négatif également. » Ces élus demandent donc au Préfet d’estimer les coûts de fonctionnement de ce centre d’enfouissement, les prévisions de tonnage des déchets, le mode de gestion publique ou privée… des arguments qui permettront d'apporter des éléments contre ce CET. Les élus affirment leur volonté de diminuer la quantité d’ordures ménagère, en favorisant notamment le tri sélectif.