Alpes du Sud : présidentielle, ils sont six à avoir donné leurs parrainages à F.Asselineau et ils défendent leur choix

POLITIQUE / Cinq maires dans les Hautes-Alpes et un dans les Alpes de Haute-Provence ont fait le choix de parrainer la candidature UPR de François Asselineau et décident aujourd’hui d’expliquer ce choix qui fait polémique.

 

- Alpes du Sud -

 

Décidément, il y a des parrainages, pour les candidats à l’élection présidentielle, qui nécessitent plus d’explications et de justifications que pour d'autres. C’est le cas pour le candidat de l’UPR, François Asselineau. Candidat quasi inconnu du grand public, il est devenu au fil des jours le candidat surprise des parrainages, totalisant, d’après le dernier comptage du conseil constitutionnel, 480 signatures sur les 500 nécessaires pour se qualifier pour l’élection. Un résultat qui le place à trois signatures de la candidate pour le FN, Marine le Pen, pourtant championne des sondages.  

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Six élus dans les Alpes du Sud ont déjà donné leur parrainage au candidat de l’UPR

Serge Ayache (maire de Fouillouse), Frédéric Robert (maire de Monêtier-Allemont), Juan Moreno (maire de Ventavon), Éric Deguillame (maire de Salérans), Alain Laugier (maire de Saint-Pierre-Avez) et Christine André (maire déléguée de Bayons), sont ces maires qui aujourd’hui expliquent leurs choix tout en apportant leur soutien au premier d’entre eux, le maire de Fouillouse, dernièrement mis en cause par la conseillère départementale (DVG) Patricia Vincent.

Malgré la réponse et les justifications de Serge Ayache à ces attaques, le feuilleton se poursuit aujourd’hui, face notamment aux nombreuses interrogations des habitants face au choix de leurs édiles.  

 

« Nous cosignons ce communiqué afin de soutenir un maire haut-alpin ayant été attaqué injustement dans la presse pour avoir parrainé François Asselineau. »

 

Voici en détail ce communiqué :

« Notre Constitution impose que les candidats à la Présidence de la République soient présentés au Conseil Constitutionnel par des élus : parlementaires, conseillers régionaux et départementaux, maires. Présenter un candidat ou, selon le terme couramment employé, « le parrainer », c'est aussi la volonté d’aller à la rencontre de nouvelles personnalités afin d’enrichir le débat d'idées, pour qu’ensemble, chers électeurs et concitoyens, nous comprenions mieux la situation et les enjeux de cette élection présidentielle. C’est aussi pour que nous disposions d’un choix plus large, et que nous puissions choisir en toute connaissance de cause celui qui nous semble le plus approprié pour diriger la France, assurer notre sécurité et notre bien-être. En vertu de ces principes, et sachant que tous les candidats déjà très connus du public obtiendront de toute façon les parrainages nécessaires, il nous a paru plus utile de présenter au Conseil Constitutionnel la candidature d’une personnalité nouvelle.

C’est pourquoi nous avons choisi M. François Asselineau, 59 ans, diplômé de HEC, vice major de l’ENA en 1985, Inspecteur général des finances, et président-fondateur de l'Union Populaire Républicaine (UPR). Ce parti a été classé officiellement en liste « divers » par le ministère de l’Intérieur, c'est-à-dire classable ni à droite ni à gauche, mais au-dessus de ce clivage. Nous avons fait ce choix parce que M. Asselineau est venu récemment tenir des réunions publiques dans nos départements des Hautes-Alpes et dans les Alpes de Haute-Provence pour présenter au public ses analyses et ses propositions sur l’Europe et la réforme territoriale. Il nous est apparu comme un homme objectivement capable de participer dignement à une telle élection et d’enrichir sérieusement le débat public. François Asselineau nous a assuré que, s'il est candidat, il profitera de ses temps d’antenne notamment pour défendre la ruralité, s’opposer à la fusion forcée des communes et à la disparition des départements, expliquer les problèmes posés par les traités européens, et proposer des solutions pour sauvegarder l’agriculture familiale, l’industrie nationale et les services publics. Comme nous n’avons rien à vous cacher, nous tenions à vous aviser en priorité de cette décision qui ne pourra que contribuer à élever le débat. C'est on ne peut plus nécessaire au moment où la campagne présidentielle s’enlise de plus en plus dans des polémiques sordides qui écoeurent les électeurs.

Nous cosignons ce communiqué afin de soutenir un maire haut-alpin ayant été attaqué injustement dans la presse pour avoir parrainé François Asselineau. Le conseiller départemental Florent Armand, sollicité par ceux d’entre nous exerçant des responsabilités de maires sur son canton, partage avec nous ce point de vue : " «sur mon canton quatre maires ont déjà donné leurs parrainages à François ASSELINEAU. Je suis persuadé que ce qui a motivé leurs choix réside davantage dans le combat pour l'avenir de nos communes, de nos départements et de la France qui est incarnée aujourd'hui presque uniquement par le parti UPR que dans des idées telles que celles que Patricia adosse à ce parti. Je ne partage pas l'avis de ma collègue conseillère départementale à qui, me semble-t-il, personne n'a reproché de donner son parrainage au candidat de l'argent et de l'Europe, Emmanuel MACRON. ! Alors que les Britanniques ont voté pour la sortie de l'Union européenne, ne serait-ce pas inconcevable que cette question ne puisse pas apparaître dans le débat public en amont de cette présidentielle de manière sérieuse (hors FN) ? ! Un parrainage n'est pas nécessairement synonyme de soutien ou d'adhésion à l'ensemble d'un programme ou d'un projet, simplement la sélection par des élus de sujets de démocratie qu'il leur semble important de voir apparaître dans les positionnements des différents candidats.! Si François ASSELINEAU ne parvient pas à obtenir ses 500 parrainages, il se peut que je lui donne le mien. Il me semble qu'il apportera au débat avec des sujets importants comme l'avenir de l'Europe, passés sous silence par ceux qui sont aujourd'hui candidats et qui ont plus ou moins la même position: «ça ne marche pas, on ne peut d'ailleurs rien changer, mais continuons ainsi !» Nous ne pouvons que vous inviter, chers collègues à votre tour, à parrainer »