Hautes-Alpes : le nouveau président des Diables Rouges souhaite "fédérer" pour la saison prochaine

Hautes-Alpes : le nouveau président des Diables Rouges souhaite "fédérer" pour la saison prochaine

SPORTS / Pascal Courty a remplacé Guillaume Lebigot, il y a trois semaines à la présidence du club. Le nouveau président veut fédérer sportivement et financièrement

 

- Hautes-Alpes -

Trois semaines après sa nomination à la place de Guillaume Lebigot, le nouveau président des Diables Rouges de Briançon se confie à Alpes 1. Pascal Courty a été nommé à ce poste le 9 avril dernier. Depuis dans le club, pas mal d’évènements ont eu lieu à commencer par le changement de coach. Marton Vas, qui a réalisé la meilleure saison du club depuis le retour des briançonnais dans l’élite, est parti chez les Rapaces. Il a été remplacé par l’entraineur de Chambéry, Pierre Bergeron. Et puis le club a été maintenu officiellement dans l’élite par la fédération Française de hockey-sur-glace malgré une dernière place en Ligue Magnus pour la cinquième année consécutive. Cela fait autant de saison que le club vainqueur de la division 1 ne dépose pas de dossier pour accéder à ce championnat. Les Diables Rouges de Briançon débuteront en septembre une sixième saison en Ligue Magnus. Pascal Courty n’a qu’un objectif : fédérer.

Cela fait 21 jours que vous êtes à la tête des Diables Rouges de Briançon. Un premier mot sur vos trois premières semaines.

Pascal Courty : C'est dans la continuité de ce que l'on fait depuis pas mal d'années. Cela fait 14 ans que l'on tient la barre du club. On a eu des années difficiles mais on est toujours là. On est quand même satisfait de la saison dernière même si on finit en bas du tableau. On a réussi un objectif : ramener les gens à la patinoire et fédérer autour de nous. Fédérer cela va d'ailleurs être le principal axe pour la saison prochaine aussi bien d'un point de vue sportif que financier. On veut donner une image du hockey à Briançon et donner envie à beaucoup de monde de venir à la patinoire René Froger.

 

"Fédérer cela va d'ailleurs être le principal axe pour la saison prochaine aussi bien d'un point de vue sportif que financier" P. Courty

 

Fédérer d'accord, mais au niveau sportif, comment éviter à nouveau une douzième et dernière place en Ligue Magnus ? 

On y travaille : on a changé notre entraîneur. L'arrivée de Pierre Bergeron est quelque chose de réfléchi. On va garder l'axe d'avoir des briançonnais et des Français dans l'effectif, ce qui est notre priorité. On a réussi à garder les éléments importants et on va venir compléter l'équipe avec un niveau toujours plus élevé. On va y aller step by step car il faut aussi qu'on tienne financièrement : on est toujours le club de Ligue Magnus avec le moins de budget. Mais de ce côté-là, on a des choses dans les tuyaux qui vont peut-être nous permettre de nous développer.

Des noms de nouveaux partenaires financiers ?

Cela reste confidentiel. On essaie de voir plus grand, de s'ouvrir. On a des partenaires qu'on n'a pas forcément choyés par le passé. Il va falloir corriger ça et fédérer autour de nos partenaires à la mesure de l'investissement qu'ils font pour nous.

 

"Je pense qu'on a fait le bon choix avec Pierre Bergeron" P. Courty

 

Comment s'est passée l'arrivée de Pierre Bergeron en coulisses ?

Il y a une équipe dédiée à ça. Le monde du hockey est un petit monde.  Et nos décisions se prennent aussi par rapport à des opportunités. On a pris des contacts tout au long de l'année et je pense qu'on a fait le bon choix avec Pierre. On lui souhaite toute la chance possible. C'est un challenge pour lui et pour nous.

Quel est l'objectif sportif donc ?

Le premier objectif, c'est de ne pas être relégué. On sera dans le bas de tableau, on n’envisage pas d'être dans les quatre premiers. Et puis il faut se rendre à l'évidence qu'il y a désormais deux compétitions en Ligue Magnus : en haut et en bas. Avant de rejoindre la partie supérieure, il faudrait qu'on ait des moyens plus importants. Par contre, la perspective d'être capable de se sortir de cette dernière place est vraiment un objectif. Et puis pourquoi pas, si on fait les bons choix, être en playoff.

 

"L'idée de fusion c'est quelque chose qui revient fréquemment. C'est un peu comme si vous aviez votre petite boulangerie où vous travaillez, et que tous les mois, on venait vous demander si vous vendiez votre boulangerie. Pour l'instant, nous, on travaille." P. Courty

 

Il y a trois mois Guillaume Lebigot, à votre place, évoquait une fusion avec les Rapaces. Est-ce toujours d'actualité ?

Je tiens déjà à saluer Guillaume Lebigot. Et puis l'idée de fusion c'est quelque chose qui revient fréquemment. C'est un peu comme si vous aviez votre petite boulangerie où vous travaillez, et que tous les mois, on venait vous demander si vous vendiez votre boulangerie. Pour l'instant, nous, on travaille. On fabrique des petits pains et on va voir s’ils sont bons. On a la motivation aujourd'hui de reformer une équipe qui va représenter la ville en Magnus. On veut performer et on veut fédérer autour de nous. On a des portes qui s'ouvrent notamment avec l'optique des JO 2030. La mairie de Briançon et la région souhaitent nous accompagner au haut-niveau. Si tout ce qu'on a dit est maintenu, on a une ouverture pour renforcer ce club.

N. Dalbera