Alpes du Sud : couverture mobile et numérique, nouvelle tentative de dialogue entre les élus et les opérateurs

ÉCONOMIE / Ce mercredi les députés ont interrogé les opérateurs téléphoniques sur l’avenir du déploiement pour une meilleure couverture du réseau et sur la fin des zones blanches. Force est de constater que le chemin sera encore long.

 

- Alpes du Sud -

 

Comment va évoluer  le réseau mobile et Internet dans les territoires ? À cette question, la Fédération française des télécoms (FFT) a rencontré ce mercredi les représentants de l'Association nationale des élus de montagne (Anem) en commission des affaires économiques, pour installer un comité de suivi, amené à se réunir régulièrement pour faire le point sur l'avancement des réalisations des opérateurs.

 

Des territoires en attente de réseau

Une rencontre qui intervient dans un contexte où les opérateurs sont attendus non seulement par les habitants mais aussi par les entreprises. Parmi les élus sensibles à l'aménagement numérique du territoire, certains voulaient profiter de la loi Montagne pour permettre à l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) d'instaurer des mutualisations forcées, tout en élargissant amplement la catégorie des zones blanches. C’est finalement la méthode incitative qui aura été préférée à la méthode contraignante. Ce qu’avait regretté le sénateur (PS) des Alpes de Haute-Provence, Jean-Yves Roux sur Alpes 1, mais aussi le député (PRG) des Hautes-Alpes, Joël Giraud.

 

Comptage des communes mal couvertes

La fédération a confirmé à cette occasion la mise en place du guichet France-Mobile. Un guichet sous forme d’un système de comptage mensuel des communes mal couvertes qui auront bénéficié de l'installation d'une antenne-relais mutualisée. Ainsi, au 31 décembre 2016, ce sont 2.624 communes du programme zones blanches qui  ont bénéficié d'une infrastructure mutualisée permettant l'accès à Internet mobile. L'objectif affiché par la FFT est de couvrir 3.582 communes à la mi-2017. Une ambition qui correspond en réalité à une obligation imposée par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) : conclure avant le 30 juin 2017, la couverture en 3G de l'ensemble des centres-bourgs répertoriés pour l'heure en zone blanche.

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2017, une année déterminante dans l'éradication des zones blanches, spécialement en montagne ?

La position des élus est ferme. « Les opérateurs savent que s'ils ne font pas la preuve de leur bonne volonté, les parlementaires, quelle que soit la prochaine majorité, ne seront pas opposés à l'idée d'aller vers la mutualisation forcée », expliquait la députée de l’Isère Marie-Noëlle Battistel.

De son côté le député (PRG) des Hautes-Alpes, Joël Giraud, constate « un dialogue de sourds entre les députés et les opérateursEntre les pannes récurrentes de téléphone fixe ou portable et Internet, les délais de réparation sont la plupart du temps excessivement longs, ce qui témoigne d’une forme de mépris des territoires de montagne », s’est écrié l’élu lors de cette table ronde. Précisant que certaines zones rurales, qui avaient auparavant accès à la 3G, et qui se situent aujourd’hui entre deux zones 4G, n’ont à présent accès qu’à l’Edge, « c’est-à-dire un niveau de service Internet déplorable. »

Une commission au cours de laquelle les élus auront posé de nombreuses questions concrètes, sans réelle réponse de la part des opérateurs. Ceux malgré l’injonction de la présidente de la commission, Frédérique Massat, qui a sommé les opérateurs de « répondre concrètement aux parlementaires », pour apporter des solutions aux problèmes rencontrés sur le terrain par les habitants, comme vous pouvez le constater  dans ce lien vidéo.