Hautes-Alpes : la plus importante colonie d'hirondelles menacée dans le Gapençais

ENVIRONNEMENT / La Ligue de Protection des Oiseaux monte au créneau afin de mettre en place une politique de préservation de cette espèce protégée, alors qu'il est envisagé de démolir le Silos à Gap

 

- Hautes-Alpes - 

 

La plus importante colonie d’hirondelles du Gapençais, menacé par un projet de réhabilitation. Il serait aujourd’hui envisagé de démolir les Silos à Gap, bâtiment qui abrite des hirondelles de fenêtre, espèce protégée. La Ligue de Protection des Oiseaux monte au créneau et demande de revenir autour de la table des discussions.

© LPO Hautes-Alpes

 

120 nids occupés d'hirondelles de fenêtre recensés en 2018

Ce n’est pas un projet récent qui est désormais entre les mains de la LPO des Hautes-Alpes. Voilà 10 ans que l’on parle à Gap de réhabiliter les Silos, pour en faire notamment des bureaux. Sauf que la plus importante colonie d’hirondelles de fenêtre niche dans ce bâtiment. En 2018, 120 nids occupés avaient ainsi été recensés. Une espèce qui est protégée. Vanessa Fine est salariée au sein de la LPO dans le département : 

 

« Le projet redémarre mais sans qu’on ne soit consulté », V. Fine

 

Une espèce qui arrive en mai pour nidifier, avant de repartir au mois de septembre. Durant cette période, l’hirondelle ne doit donc pas être dérangée dans son milieu. En 2012, la Ligue de Protection des Oiseaux avait établi un partenariat avec le promoteur immobilier et l’architecte en charge du projet de réhabilitation des Silos afin de protéger cette colonie.

© LPO Hautes-Alpes

 

Il s’agissait d’accompagner la réhabilitation en protégeant les hirondelles. Mais depuis… silence radio. Simplement un permis de démolition affiché qui inquiète l’association. Car sans politique de conservation, la colonie est mise en danger.

La LPO a saisi les services de l’État, notamment la DREAL compétente en matière d’espèces protégées. Il ne s’agit pas de s’opposer au projet, mais de l’accompagner pour préserver cette faune protégée présente sur place.

La LPO espère donc revenir à la table des discussions, s’appuyant sur un constat national : le déclin de la biodiversité se poursuit à un rythme alarmant, plus de 20 % en seulement 10 ans.

 

C. Michard