Hautes-Alpes: plus de 200 personnes rassemblées à Gap ce samedi à l'appel du Réseau Hospitalité

SOCIÉTÉ / Une mobilisation qui veut « dénoncer l'absurdité qu'il y a à refuser les entrées en France et les sorties à Calais, la loi Asile et Immigration ».

 

- Hautes-Alpes -

 

Plus de 200 personnes rassemblées à Gap ce samedi à l'appel du Réseau Hospitalité. Des manifestants souvent munis de banderoles ou de pancartes pour soutenir les migrants. Une mobilisation qui veut « dénoncer l'absurdité qu'il y a à refuser les entrées en France et les sorties à Calais, la loi Asile et Immigration ». Cette marche devait au départ être mobile, mais a finalement été fixe suite aux débordements lors du Carnaval Solidaire samedi dernier à Gap, où 80 lieux de la ville ont été tagués et un gardien de la maison d’arrêt a été blessé.


Pendant près de deux heures, plusieurs prises de paroles ont eu lieu avec comme message principal "l'hospitalité des migrants n'a pas de frontière". Pour Michel Rousseau, porte parole du collectif "Tous Migrants", "on trouve que l'État ne fait pas son travail, on se bat pour montrer cela. C'est aussi l'affaire de la population, et on peut penser que l'État jouera mieux son rôle s'il est poussé par une population qui lui renvoie non pas des peurs, des craintes ou je ne sais quel fantasme."

 

 

Plusieurs pancartes portaient également le nom des trois militants arrêtés mardi dernier pour "aide à l'entrée de plus d'une vingtaine d'étrangers en bande organisée".  "C'est quand même difficile, que de nos jours, lorsque l'on aide quelqu'un qui arrive d'un autre pays, on puisse être accusé. Je trouve cela dommage car on nous fait passer pour des délinquants alors que nous sommes là pour aider les gens" tient à souligner Mathilde habitante de Veynes.

 

 

La députée européenne Marie-Christine Vergiat, avait fait le déplacement à Gap pour porter plusieurs messages forts :  " Il y a un message de solidarité avec notamment la mise en détention de militants au moment même où l'Etat ne fait rien par rapport à un groupe d'extrême droite qui tentait de fermer la frontière. Je redis que nous sommes dans l'espace Schengen, que la frontière entre l'Italie et la France est déjà un non sens et que l'on laisse faire des identitaires est déjà un problème. Et puis le deuxième message, c'est de dénoncer ce qui est fait en France par rapport à la situation européenne. La France cherche à durcir la législation européenne alors que Monsieur Macron demande de la solidarité européenne".

 

Une manifestation dans le calme, ce samedi,  il n'y a pas eu des débordements ou d'incidents indique le commissariat de Gap. Un événement sous haute surveillance, quatre fourgnons de CRS bloquaient tous les accès possibles à la préfecture et au Conseil Départemental. Le maire était présent entouré d'une dizaine de CRS au pied de la cité administrative juste devant l'esplanade de la Paix.


                                                                                                              O. Milleville.