Hautes-Alpes : quand Arnaud Murgia s’emporte, à tort, sur une subvention en faveur de la MJC de Briançon

POLITIQUE / Le conseiller départemental de Briançon-1 croit voir une taxe supplémentaire à la défaveur des communes de la communauté de communes du Briançonnais. Mais il n’en est rien. Les explications ici.

 

- Hautes-Alpes -

 

Arnaud Murgia, conseiller départemental de Briançon-1 et président de Les Républicains des Hautes­-Alpes, dénonce une subvention de 71.750 euros mise à l’ordre du jour du conseil communautaire du Briançonnais, ce soir, « visant à financer le salaire du directeur de la MJC à la place de l’État. » Une dénonciation qui tombe à côté de la vérité.

« Ce mardi, le maire de Briançon a mis à l’ordre du jour du conseil communautaire une subvention de 71.750 euros visant à compenser la perte d’une subvention d’État, le FONJEP, qui permettait d’assurer le financement du salaire du directeur de la MJC, placée en redressement judiciaire. Faire payer aux communes de la CCB les dérapages d’une MJC qui, au lieu de jouer son rôle, celui d’une maison ouverte sur les affaires sociales, la culture ou les arts, a dilapidé son budget en étant l’acteur principal de la politique migratoire de la ville de Briançon, est au mieux choquant, au pire scandaleux » indique Arnaud Murgia.

 

Affirmations imprécises

Des affirmations imprécises, puisque le poste de directeur est financé, depuis près de 25 ans, dans le cadre d’une convention entre les collectivités locales et les fédérations des MJC, mutualisées au niveau national ou régional. Ce qui est vrai, c’est que l’État a décidé de ne plus abonder le fond du FONJEP, un organisme d’aide pour des structures de type MJC, sauf que la somme qu’apportait l’État était de 7.000 euros en complément des 71.750 euros. De son côté, la communauté de communes du Briançonnais ayant pris la décision de ne plus verser la somme à la fédération des MJC, mais directement à la MJC de Briançon, celle-ci change simplement de ligne comptable. Conclusion : les communes ne paieront pas en plus, puisque le budget était déjà inscrit.

D’autre part, quand Arnaud Murgia dénonce « les dérapages d’une MJC, qui a dilapidé son budget en étant l’acteur principal de la politique migratoire de la ville de Briançon », celui-ci oublie que l’une des missions de la MJC, depuis 2003, est de faciliter l’accès au droit des personnes étrangères dans le département, comme l’expliquait sur Alpes 1, le directeur de la structure Luc Marchello. « Des structures comme la nôtre dans le Briançonnais ne sont ni pour ni contre l’état de fait de la migration, mais chacun fait ce qu’il peut pour répondre à une situation d’urgence », précise encore le directeur de la structure. Une aide volontaire, qui par ailleurs a mis en porte-à-faux la MJC de Briançon face à l’État. L'Etat menaçant de lui retirer toutes aides.

 

A.Cam