Alpes de Haute-Provence : des victimes de plus en plus nombreuses dans le département

JUSTICE / L'Association de médiation et d'aide aux victimes a accompagné plus de 500 personnes en 2017.

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

Elle vient en aide aux victimes ayant subi des infractions pénales, comme des accidents de la route ou des atteintes aux biens ou à des personnes. L’Association de médiation et d’aides aux victimes (AMAV) s’est réunie, ce lundi, pour faire le point sur son activité en 2017. Réunion en présence, notamment, des représentants du Conseil départemental du commandant de Groupement de gendarmerie de Digne-les-Bains et du procureur de la République… D’après ce dernier bilan, l’organisation a accueilli plus de 500 victimes l’année dernière. Soit une augmentation de près de 25% par rapport à 2016. Pour Camille Goeury, juriste référente à l’AMAV, cette hausse est débord liée au fait que les personnes sont en demande d’informations par rapport aux actes de délinquances dont elles peuvent être victime.

 

« Il y a un bassin de population qui est important dans les Alpes de Haute-Provence et il y a de la criminalité », C. Goeury

 

La deuxième raison qui explique cette hausse, est, selon la juriste, le travail effectué « avec les différents partenaires du département, les associations, les services de police et de gendarmerie et la juridiction. Ce qui permet de faire connaître notre service et une prise en charge plus importante. »

 

Un smartphone pour désamorcer les situations d'urgence

Parmi les victimes qui s’adressent à l’AMAV, les femmes représentent une proportion plus importante. L’association a donc mis en place des dispositifs d’urgence pour les épauler. Notamment le "téléphone grave danger" à destination des femmes victimes de violences conjugales. « Ce sont des smartphones qui ont été mis à disposition du procureur de la République. Ils peuvent être attribués à des personnes qui sont en situation de grave danger, afin qu’elles puissent rapidement entrer en contact avec les services de police ou de gendarmerie proches de leur domicile », a précisé Camille Goeury.

 

À l’heure actuelle, le département est doté de trois « téléphones grave danger » dont un seul est utilisé. Aucune situation préoccupante n’est remontée au parquet.

 

Q. Perez de Tudela