Alpes de Haute-Provence : un parc photovoltaïque de 20 hectares entre Peyruis et Montfort

ENVIRONNEMENT / ENERGIE / Un parc d’une puissance de 10 mégawatts. « Pour un tel ensoleillement, c’est la consommation de 2.500 foyers français. »


- Alpes de Haute-Provence –



Un parc solaire de 20 hectares a été inauguré ce vendredi, entre Peyruis et Montfort dans les Alpes de Haute-Provence, sur le site des Sigalettes (Peyruis) ou des Cigalettes (Montfort). C’est le 2ème parc photovoltaïque construit en France par l’entreprise canadienne Boralex, qui possède par contre plusieurs parcs éoliens, dont un en projet dans le Buëch. Ce parc solaire représente un investissement de plus de 11 millions d’euros, au cœur de la Vallée des énergies nouvelles, marque déposée.

Ce parc photovoltaïque prend place sur 20 hectares, où sont positionnés pas moins de 38.000 panneaux, qui capteront l’énergie solaire. Un parc d’une puissance de 10 mégawatts. « Pour un tel ensoleillement, c’est la consommation de 2.500 foyers français, tout compris avec le chauffage. Ce qui représente, si on prend en moyenne trois personnes par foyer, 5.500 habitants », explique au micro Alpes 1 Moulaye Mohameidou, ingénieur en développement. Et si on enlève le chauffage, c’est plus de 15.000 personnes qui peuvent en bénéficier. Avec ce parc photovoltaïque, sur Peyruis et Montfort, ce sont 1.300 tonnes de Co² qui seront évités chaque année. Autre intérêt, la fiscalité qui profite à 70% aux communes, avec une enveloppe de 85.000 euros par an, grâce à ce site solaire.


Un projet contesté d’éoliennes dans le Buëch


Au départ, l’étude de faisabilité portait sur une surface de 75 hectares, qui a été réduite au fur et à mesure que des enjeux environnementaux et paysagers ont été identifiés. Il s’agit, là, d’un ancien verger qui ne peut plus être exploité. Un site qui a une durée de vie de 20 ans en moyenne, 30 ans maximum. « Au-delà de cette date, le parc sera démantelé. Pour chaque composant, il y a des filières pour recycler cela. Notamment, pour les panneaux, qui est le composant le plus important, il y a une filière française qui s’appelle PV Cycle », précise Moulaye Mohameidou. Boralex qui a signé une charte avec l’ONG WWF, pour le respect de l’environnement.

L’entreprise qui a lancé ce projet en 2008 dans les Alpes de Haute-Provence, même année dans le Buëch, où plusieurs associations se sont levées contre l’implantation de six éoliennes sur la Montagne d’Aureille, entre Montbrand et la Haute-Beaume « Il y a effectivement des personnes qui ont un réel intérêt à voir sortir ce genre de sites : les élus en premier lieu. Du coup, ça engendre une évolution du paysage ou du site et c’est ce genre d’évolution qu’on essaye d’expliquer à la population », nous indique sur Alpes 1 Flavien Pasquet, qui est le chef de projets chez Boralex. Pour le Buëch, la demande de permis de construire a été déposée fin juillet. Un parc éolien qui doit ouvrir pour 2017.