Hautes-Alpes : train de nuit Paris/Briançon trop cher pour l'Etat ? « Non » dit R. De Caumont

TRANSPORT / Robert de Caumont, ancien député maire de Briançon est membre du collectif de défense de la ligne des Alpes et chargé des relations nationales

Hautes-Alpes – « La SNCF s’emploie à détériorer les trains de nuit » : Robert de Caumont, ancien député maire de Briançon et membre du collectif de défense de la ligne des Alpes et chargé des relations nationales. Alors que la commission Duron a rendu son rapport sur les TET, Trains d’Equilibre du Territoire, il est écrit noir sur blanc qu’il n’est pas question de supprimer le train de nuit entre Paris et Briançon « car il n’y a pas d’alternative, notamment en raison de son caractère relativement enclavé ».

Le train de nuit sauvé, on range les banderoles ?

Non, selon le collectif, il faut aussi lire entre les lignes le document du rapporteur. « Et ne pas dire, comme certains de nos élus, que le train est sauvé, car cela vide le mouvement citoyen de défense », poursuit Robert de Caumont. Selon lui, la SNCF joue le rôle de grande faucheuse des trains de nuit, « pour la société, ils ne sont pas le vent de l’ histoire, et doivent être supprimés », explique l’ancien élu qui avance certains arguments, comme la concurrence que met en place la Société Nationale des Chemins de Fer pour pallier aux trains de nuit : hôtels low cost, covoiturage…

Le train de nuit Paris/Briançon, trop coûteux ?

C’est ce qu’avancent certains experts : les trains de nuit coûtent chers à l’Etat, ils représentent à eux seuls 25 % du déficit des Trains d’Equilibre des Territoires, alors qu’ils ne constituent que 3 %  de leur trafic. Concernant le train de nuit Paris/Briançon, le subventionnement public atteindrait près de 160 euros par voyageur. « Faux », rétorque Robert de Caumont, « car ces 160 euros correspondent au subventionnement public mais pour l’addition entre Paris-Nice et Paris Briançon ». Aujourd’hui, le collectif s’emploie à amasser des documents « prouvant que la SNCF a tort, c’est ce que nous a demandé le collaborateur du Secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies ».