Le 8:30 avec le colonel Nicolas de Chilly

Le 8:30 avec le colonel Nicolas de Chilly

SÉCURITÉ / Aujourd’hui, le 4ème régiment de Chasseurs a envoyé 150 de ses militaires à Djibouti, « le reste du régiment, soit 450 chasseurs, se prépare pour l’été prochain afin d’être engagé dans la bande sahélo-saharienne »

 

- Hautes-Alpes - 

 

L’armée de terre recrute… mais à la peine. Pourtant, c’est presque un record. Le ministère des armées, fort d’un budget en augmentation de 1,7 milliards d’euros, vise 27.000 embauches cette année, dont 23.000 militaires. Et c’est l’armée de terre qui concentrera l’essentiel des besoins, avec 16.000 embauches prévues, un chiffre proche du record de 2016. L’objectif est de recruter autant de candidats chaque année, mais est ce que ce sera facile ? « Notre jeunesse cherche un sens à sa vie », estime le colonel Nicolas de Chilly invité du « 8 :30 » sur Alpes 1 ce mercredi. « Donner sa vie, ce n’est pas seulement mourir au combat mais donner son cœur, son corps, son esprit pour la France en tant que mécanicien, tireur ou autre. Ce n’est pas que le sacrifice », poursuit-il. Avec le décès de cinq militaires au Mali dans le cadre de l'opération Barkhane [qui a remplacé les opérations Serval au Mali et Épervier au Tchad  - ndlr] le bilan humain de la guerre au Sahel s'élève désormais à 57 morts côté français depuis 2013. 50 de ces soldats sont considérés comme « morts pour la France », les sept autres sont décédés de mort naturelle ou accidentelle, précise l'état-major des armées.

 

450 militaires prochainement projetés dans la bande sahélo-saharienne

Aujourd’hui, le 4ème régiment de Chasseurs a envoyé 150 de ses militaires à Djibouti, « le reste du régiment, soit 450 chasseurs, se prépare pour l’été prochain afin d’être engagé dans la bande sahélo-saharienne », poursuit le colonel. Deux théâtres d’engagement différents qui demandent des préparations différentes, malgré le socle commun d’entrainement. Puis à leur retour, les militaires entreront dans un dispositif de fin de mission. « Ils ont vécu pour la plupart des moments forts dans des conditions rustiques, on les accompagne », un accompagnement dans un sas de décompression de quelques jours avant de retrouver leurs familles « plus apaisés ».

 

Des troupes qui doivent se tenir prêtes pour des conflits étatiques

La menace des groupes terroristes armés reste toujours l’actualité immédiate des militaires, mais ces derniers doivent aussi se préparer à des conflits « plus durs, de haute intensité, face à un adversaire étatique. L’état major nous a demandé d’être prêts pour 2030 », précise le colonel.

 

Un livre régimentaire pour plus de visibilité

« Edelweiss », voilà le nom du livre régimentaire disponible fin mars. Un livre qui retrace l’histoire mais aussi l’actualité de ce régiment si singulier « car de cavalerie et de montagne. Il met en valeur cette identité mais aussi l’environnement privilégié du Gapençais ».