Région PACA : l’union de la gauche suspend sa participation à la « conférence régionale »

POLITIQUE / Le groupe d'union de la Gauche dénonce le temps de parole accordé au sein de la Conférence régionale consultative.

 

- Région PACA -

 

Six minutes de temps de parole, trop peu pour Christophe Castaner, député (PS) des Alpes de Haute-Provence et président du groupe d’union de la Gauche au sein de la Conférence Régionale Consultative.

Il regrette le temps de parole accordé à son groupe, de 2 minutes sur le thème des transports, 2 minutes sur l’économie, 2 minutes pour une question diverse. Une Conférence qui se réunira la « semaine prochaine pour la seconde fois en 14 mois », ironise Christophe Castaner. « Le plus simple est peut-être de lui envoyer un simple texto », ajoute l’élu à destination du président (LR) de Région Christian Estrosi.

Christophe Castaner « demande au Président de Région de respecter, enfin, son engagement d'ouvrir un réel débat démocratique » notamment en demandant la communication de l'ensemble des rapports soumis au vote de Conseil Régional, un engagement selon lui de Christian Estrosi. « Dans l'attente nous ne participerons pas à ce simulacre et j'attends de Christian Estrosi un engagement clair sur sa volonté de faire ou non vivre cette instance. »

 

« Je me réjouis que Monsieur Castaner se passionne pour cet exercice de démocratie »

La réponse du président de Région n’aura pas tardé, considérant que le député était « visiblement mal informé ou ne suit pas suffisamment ce sujet. » Ainsi, selon Christian Estrosi, depuis bientôt 6 mois se réunissent, dans les locaux de la Région, des groupes de travail sur des sujets comme le développement économique, les transports, la formation sécurité, le développement durable, la culture… « Au total, plus de 15 réunions auxquelles Monsieur Castaner n’a jamais participé », dénonce le président de région. Précisant également avoir proposé, « sans même attendre la demande de Monsieur Castaner », d'augmenter le temps de parole de son groupe.

 

« Une réaction épidermique »

Une déclaration du député socialiste qui traduit, pour Christian Estrosi, un tiraillement de l’élu en campagne « entre son soutien à Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle et son investiture socialiste pour les législatives. » Avec comme conséquence de ce retrait de la conférence une « prise d’otage des autres membres, qui, eux, s’investissent largement » conclut le président de région.