Région : emplois femmes/hommes, des inégalités toujours présentes

Région : emplois femmes/hommes, des inégalités toujours présentes

ÉCONOMIE / SOCIÉTÉ / L’INSEE a passé au crible leur accès à l’emploi en Région Provence Alpes Côte d’Azur

 

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Alors que ce mercredi 8 mars est la journée internationale des droits des femmes, l’INSEE a passé au crible l’accès à l’emploi pour ces dernières en Région Provence Alpes Côte d’Azur. Une étude en partenariat avec la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité qui vient de paraitre et qui montre que l’accès à l’emploi est encore bien différent entre les femmes et les hommes. Elles sont bien moins souvent dans la vie active que ces derniers. C’est le premier enseignement de cette étude.

 

En 2019, les femmes ont moins souvent un emploi que les hommes

C’est le cas de 59% des habitantes de la Région, entre 15 et 64 ans, contre 66% des hommes explique l’INSEE. Avec la Corse et les Hauts de France, la Région Provence Alpes Côte d’Azur est l’une où le taux d’emploi des femmes est le plus faible. Toutefois, cet écart a été divisé par deux en 20 ans. Entre 1999 et 2019, le taux d’emploi des femmes a augmenté de 11 points et 4 pour les hommes.

 

Les femmes vivant dans un espace périurbain sont plus fréquemment en emploi

Situé à proximité des villes, il abrite 9% des habitants du territoire de la région. C’est d’ailleurs dans cet espace rural périurbain que le taux d’emploi des femmes a le plus progressé. Une progression de 12 points entre 1999 et 2019. Mais la situation est hétérogène souligne l’INSEE. Les taux d’emploi des femmes « sont très élevés dans la plupart des communes rurales des Hautes-Alpes, exceptés au sud-ouest » ou encore « dans le nord-est des Alpes de Haute-Provence ». Ils sont plus faibles dans les grandes villes comme Toulon, Avignon, Marseille ou Nice.

 

Les femmes sont trois fois plus souvent à temps partiel

26% des femmes en emploi sont à temps partiel dans la Région, c’est trois fois plus que pour les hommes même si cet écart a, en deux décennies, diminué de 8 points. Plusieurs raisons invoquées par les femmes : des motifs personnels comme les enfants ou une personne dépendante à charge. Des motifs bien différents de ceux des hommes qui occupent souvent un emploi à temps partiel pour reprendre des études, suivre une formation ou exercer une autre activité professionnelle.

 

Des salaires plus faibles

Les femmes perçoivent en moyenne un revenu salarial net mensuel de 1.540 euros. C’est 21% de moins que les hommes. Si une partie de cet écart est effectivement lié à un temps de travail plus faible, ce sont principalement les différences de rémunération horaire qui jouent. Le salaire net moyen en équivalent temps plein des femmes est plus faible que celui des hommes dans toutes les catégories socioprofessionnelles. Même si les femmes sont plus souvent diplômées de l’enseignement supérieur, elles sont moins souvent cadres que les hommes. Elles accèdent en effet moins aux emplois les plus rémunérés. Une inégalité encore plus élevée parmi les femmes et les hommes ayant des enfants.

Notez finalement que les mères de famille monoparentale sont plus éloignées de l’emploi que celles en couple. Un écart de 5 points indique l’INSEE. Il est encore plus fort dans les communes rurales autonomes.

 

A. Vallauri