Région : la dette diminuera en 2020

POLITIQUE / Annonce ce mercredi matin lors de l'Assemblée Plénière du Conseil Régional

 

- Région SUD PACA - 

 

L’hémicycle marseillais s’est réuni ce mercredi, pour débattre du budget 2019 et des orientations pour 2020. Un rapport de 68 pages a donc été mis au vote des conseillers régionaux, avec une annonce faite en ouverture des débats : pour la première fois, la dette diminuera.

 

« Nous étions au bord de l’asphyxie financière », R. Muselier

 

C’est presque une tradition en début de chaque présentation du budget : rappeler d’où vient la Région pour savoir où elle va, « en début de mandat, en janvier 2016, nous étions la région la plus mal gérée de France. Quatre exercices plus tard, nous sommes l’une des mieux gérées selon le magazine ‘Les Échos ‘ », souligne Renaud Muselier, président de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur.

 

Le plan Climat en constante augmentation

La Région respire mieux, et première annonce qui a de quoi satisfaire l’exécutif régional : la dette diminuera pour la première fois cette année de 44 millions d’euros. La capacité de désendettement quant à elle est passée de 9,3 ans en 2015 à 6,6 ans en 2018. Une « gestion rigoureuse » comme le souligne Renaud Muselier qui permettra d’augmenter les investissements en 2020 « dans des domaines spécifiques ». Ainsi, 20 % y étaient consacrés en 2018, 25 % en 2019, ce sera 30 % en 2020 « soit près de 1,5 milliard d’euros en trois ans ».

 

Fitch Ratings revoit sa note

Un budget qui souligne selon Robert Beneventi, le rapporteur financier, le redressement des finances régionales avec des recettes en hausse de 1,1 % pour atteindre 2,4 milliards d’euros. L’épargne qui se stabilise autour de 400 millions d’euros, et un taux d’épargne brut proche de 20 %.  Quant aux dépenses d’investissements, elles devraient atteindre 590 millions d’euros. Des « perspectives solides » pour le rapporteur qui annonce à ses collègues la note attribuée à PACA par l’agence Fitch Ratings : « AA- associé à une perspective positive ».

La Région a donc respecté le plafond de dépenses de fonctionnement demandé par l’État, « notre collectivité ne subira pas en 2019 et 2020 de ponctions sur les recettes de fonctionnement ».

 

Quelles garanties pour le budget 2020 ?

Le sourire est toutefois de courte durée au sein de l’hémicycle, car il faut préparer le budget primitif 2020 avec certaines incertitudes : combien d’argent entrera dans les caisses ? Il devra composer « avec des recettes en quasi-stagnation », souligne Robert Beneventi. Les recettes de l’État « qui représentent moins de 5 % des recettes de fonctionnement de la Région devraient reculer de 3,7 millions d’euros par rapport à 2019 ».

Certaines réformes inquiètent, notamment la réforme de l’apprentissage qui se traduira par la disparition de la recette régionale de l’apprentissage.

 

« Avec une augmentation du nombre de postes et une évolution significative de la masse salariale », P. Lottiaux

 

Mais pour le groupe d’opposition du Rassemblement National, un bémol est apposé au budget : les dépenses de personnel « avec une augmentation du nombre de postes et une évolution significative de la masse salariale. Vous visez un atterrissage à plus de 287 millions d’euros, c’est plus de 30 millions d’euros que ce qu’il y avait à votre arrivée. Nous sommes loin des économies annoncées lors de la campagne », déclare Philippe Lottiaux.

Quant au plan climat voté par l’hémicycle, plusieurs mesures seront financées, comme la plantation d’un million d’arbres en 2 ans, pour 2 millions d’euros. Ou encore la création d’un fonds de 3 millions d’euros pour financer des innovations à destination des énergies renouvelables.

 

C. Michard