Région PACA : les orientations budgétaires 2017 votées par la majorité Estrosi

ÉCONOMIE / "Nous avons évité la cessation de paiement", a expliqué Christian Estrosi

(Photo : Jean-Pierre Garufi)

- Région PACA -


Les orientations budgétaires pour 2017 débattues ce vendredi matin au sein du Conseil Régional PACA. Le premier budget véritablement fixé par la nouvelle majorité de Christian Estrosi.

 

"Un budget tourné vers l'avenir", C. Estrosi


"C'est un budget tourné vers l'avenir, un budget qui pour la première fois dépend exclusivement de nous", s'est exprimé fièrement le président du conseil régional PACA, Christian Estrosi. Qui néanmoins a tiré la sonnette d'alarme, en n'hésitant pas au passage à égratigner l'ancienne mandature de gauche, responsable selon lui de dépenses inconsidérées, comme la Villa Méditerrannée, d'augmentation de dettes suffocantes,+  42 millions d'euros chaque année entre 2010 et 2014. Bref, si pour Christian Estrosi, Michel Vauzelle a vidé la bourse régionale, lui se veut être le bon père de famille, "nous avons évité la cessation de paiement", a t-il lancé.

 

"Nous sommes une belle automobile, distancée, rationnée, et siphonnée au réservoir par un technicien de l'État", J. Aubert


Un président rejoint par Julien Aubert sur ce sujet. Le vice président en charge des finances n'a pas lésiné sur la métaphore pour convaincre son auditoire. "Nous sommes sur une belle automobile qui a été distancée sur un circuit de course, et qui, alors qu'elle doit rattraper le peloton de tête, voit son essence rationnée et ses entretiens au garage qui n'ont pas été faits". Pour le conseiller régional, nous sommes à "l'heure des choix de nos combats". Car il faut rationnaliser les dépenses afin de retrouver une capacité de désendettement qui passera de plus de 15 ans au début du mandat à moins de 10 ans désormais. Il va aussi falloir faire avec la baisse des dotations de l'État, - 32,8 millions d'euros, "il va falloir s'arrêter sur le bas côté pour qu'un technicien de l'Etat nous siphonne le réservoir", a poursuivi, toujours dans la métaphore automobile, Julien Aubert.

 

Augmenter certaines enveloppes


Rationnaliser et mettre fin au "saupoudrage des aides économiques", voilà des caps fixés, mais investir également, et certaines enveloppes se voient gratifier d'une augmentation : c'est le cas des aides aux entreprises, +50 %, du budget des artisans et commerçants, + 24 %, de la rénovation du patrimoine, +9%, de la jeunesse + 4 % et cette carte multifonction qui sera mise en place rassemblant les loisirs, la restauration scolaire ou bien encore les transports. L'agriculture n'est pas mise de côté, notamment les aides à l'installation des jeunes agriculteurs.


Un budget qui devra également prendre en compte dans l'équation une inconnue : la loi NOTRe, qui pèsera lourd également notamment au niveau du transfert de la compétence transport.