Région Paca - La candidate FN à la région PACA, Marion Maréchal-Le Pen interrogée dans le trimestriel Charles sur ce que proposait son père d’adoption, Samuel Maréchal, ex-responsable frontiste qui avait milité à la fin des années 90 pour que le FN reconnaisse le caractère multiconfessionnel de la France et pour une meilleure prise en compte de l’islam par le FN, prend à son tour position : « Cela avait fait un tollé en interne, alors qu’il n’avait fait que dire des réalités. Aujourd’hui, quand on sait que la première religion pratiquée est l’islam, de fait, on ne peut pas dire que la France est un pays uniquement chrétien », assure Marion Maréchal-Le Pen.
« Cela ne veut pas dire pour autant que je partage le délire du politologue Thomas Guénolé, qui affirme qu’il faut déchristianiser les fêtes religieuses. Il représente bien la tendance de notre classe politique qui voudrait que la République efface la France. Mais la France n’est pas que la République », soutient la jeune députée.
Et de poursuivre : « C’est un régime politique, et il y a des monarchies qui sont plus démocratiques que certaines républiques. Je ne comprends pas cette obsession pour la République. Pour moi, la République ne prime pas sur la France », dit Marion Maréchal-Le Pen.
Le FN a entamé, entre la fin des années 1990 et les années 2000, un tournant « républicain », faisant de la République une référence centrale, notamment par le discours de Jean-Marie Le Pen à Valmy en septembre 2006.
Aujourd’hui, Marine Le Pen et son bras droit Florian Philippot assurent être les meilleurs défenseurs de la République, la présidente du FN disant lors de son arrivée à la tête du FN en 2011 : « Les véritables défenseurs de la République, c’est nous ! »
Marion Maréchal-Le Pen affirme par ailleurs dans cet entretien soutenir la ligne « ni droite ni gauche » : par cette expression, « il y a l’idée de ni UMP, ni PS et j’y souscris totalement ». Et de rappeler toutefois qu’elle se « définit personnellement comme une femme de droite ».
« Moi je ne suis pas partisane d’alliances avec l’UMP, mais il est sûr que je me sens plus proche d’élus UMP que d’élus de gauche. Humainement et politiquement », assure-t-elle.