-Région SUD-
Une nouvelle étape dans les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2030. Deux mois après l’installation du Cojop, le Comité d’organisation depuis Lyon, c’est à Marseille au siège du Conseil Régional que le second pilier a été officiellement lancé ce lundi : la SOLIDEO, la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques.
Une présidence tournante
Un nouvel acte dans ce chapitre des JO d'hiver 2030 en présence de la ministre des Sports, de la Jeunesse et de la vie associative, Marie Barsacq, du Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabrice Pannekoucke, de David Lappartient, président du Comité National Olympique et Sportif Français et de Marie-Amélie le Fur, présidente du Comité paralympique sportif français. Sans oublier Renaud Muselier, le président de la région qui prendra aussi pendant un an la présidence de la SOLIDEO avant de passer le relais pendant une autre année à la région AURA.
Cojop et SOLIDEO, deux entités qui vont avancer « main dans la main » durant les cinq prochaines années, comme l’a souligné Edgar Grospiron, le président du COJOP. Si lui devra gérer l’organisation des compétitions, l’accueil des spectateurs ou encore les cérémonies d’ouverture et de fermeture, la SOLIDEO a déjà les mains « dans le cambouis ».
"L'objectif est d'être dans les temps et le budget. Le temps est court, jamais les Jeux Olympiques n'ont été organisés en cinq ans", David Lappartient, président du Comité National Olympique et Sportif Français
À la SOLIDEO donc la charge de gérer la construction ou la rénovation de tous les équipements pérennes nécessaires, notamment dans les Alpes du Sud, comme les aménagements sur les routes et les rails, ou bien évidemment le village olympique prévu au Fort des Trois Têtes à Briançon prévu pour accueillir près de 1.000 athlètes. Un fort de 1709, classé au titre des monuments historiques. La ville de Briançon a confié à la SOLIDEO la prise en charge du pilotage de l’opération. Des opérateurs immobiliers vont prochainement déposer leurs candidatures avant de remettre une offre s’ils sont sélectionnés.

Si la sobriété est depuis le début de l’aventure le maitre mot, un nouveau s’est ajouté : l’héritage. Les ouvrages sont pensés pour durer. « C’est construire utile », selon Marie Barsacq, la ministre des Sports, « les Jeux vont être un accélérateur pour rendre nos montagnes et nos stations plus accessibles. On va devoir penser ces aménagements pour les 30 à 40 années à venir ». « Les villages Olympiques seront appelés à devenir des lieux de vie après 2030 », a ajouté Damien Robert, le directeur général exécutif de la SOLIDEO 2030.
"Ce sont nous qui avons le plus de retard en termes d'infrastructures par rapport au Nord qui ont eu les Jeux Olympiques", Renaud Muselier
Une liaison câblée entre le Fort des Têtes et la Schappe à l'étude
Le village olympique de Briançon devra donc être reconverti, dès l’été 2030, avec des logements libres, logements aidés, logements pour saisonniers. Un hôtel ainsi que des services de proximité devraient y être implantés. Edgar Grospiron se rendra ce mercredi au sein de ce fort des Têtes.
Il est aussi en réflexion à Briançon la réhabilitation et la rénovation de l’usine de la Schappe. Un projet d’ascenseur valléen pour relier les deux sites fait également l’objet d’études de faisabilité, mais n’est toujours pas confirmé.
La carte des sites olympiques sera confirmée d’ici l’été. La loi olympique et paralympique sera aussi à l’ordre du jour du Sénat afin de lancer les travaux dans les temps. Notez que le directeur du Cojop n’est toujours pas connu.
C. Cava Michard / A. Vallauri