La montagne, plébiscitée par les Français, aux conditions de vie plus difficiles pour les montagnards

La montagne, plébiscitée par les Français, aux conditions de vie plus difficiles pour les montagnards
© Névache

VOTRE QUOTIDIEN / Dans une enquête IFOP commandée par l'ANEM, la montagne bat fort dans le coeur des Français et des habitants de ces territoires. Mais ces derniers jugent leurs conditions de vie plus difficiles qu'ailleurs avec trois mesures prioritaires pointées

 

- Région - 

La montagne bat un peu plus fort dans le cœur des Français. C’est la conclusion d’une enquête IFOP commandée par l’ANEM, l’Association Nationale des Élus de Montagne. Une enquête qui pose les mêmes questions, d’un côté aux Français et de l’autre aux habitants de montagne, de leur perception de ces territoires et des conditions de vie. La montagne reste largement plébiscitée par tous, malgré des conditions de vie jugées plus difficiles.

 

La montagne, territoire d'espaces naturels mais bien souvent isolée

L’amour de la montagne n’est plus à démontrer. La France y est attachée, et 90 % des sondés y voit un atout important pour le pays, 69 % jugent que ce sont des territoires d’avenir. Ils sont même 7 Français sur 10 à estimer que le potentiel des territoires de montagne n’est pas suffisamment valorisé.

 

Car pour les sondés, la montagne c’est quoi ? La réponse est pratiquement unanime : plus de 8 Français sur 10 y voient des espaces naturels. Qui dit espaces naturels dit aussi pratique d’activités de plein air pour 70 % d’entre eux. Une richesse qui a cependant un caillou dans la chaussure : vivre en montagne, c’est aussi vivre dans un territoire rural et isolé pour 26 % des Français, finalement plus cléments que les montagnards. Probablement parce que eux vivent cette réalité au quotidien : ils sont 34 % à estimer que montagne rime avec isolement.

 

3 montagnards sur 10 considèrent que leurs conditions de vie sont moins bonnes que sur le reste du territoire

Trois services sont particulièrement pointés comme largement insuffisants : l’accès aux soins et aux services à la personne, l’accès à des transports en commun ou partagés et l’accès aux services publics. La moitié des montagnards indique subir une dégradation de ces services ces dernières années.

Améliorer la qualité des services à la population est ainsi la troisième priorité pointée par les habitants de montagne. Car sur les deux premières marches du podium, c’est la gestion de l’accès à l’eau et la protection de la biodiversité qui sont pointées comme des mesures urgentes. Suivent la facilité d’accès au logement, le développement des énergies renouvelables et la diversification économique. Des difficultés qui, par ailleurs, sont sous-estimées pour 75 % des Français, 80 % des habitants de montagne.  


Une enquête qui pose également cette question : quel sera l’impact du réchauffement climatique en montagne ?

Une interrogation qui divise. La moitié des Français, en particulier les moins de 35 ans, pense que cela aura un impact, dont 20 % qui indiquent devoir réduire la fréquence des activités et 27 % qui indiquent devoir changer la nature de ces activités.  L’autre moitié, en particulier les plus de 35 ans, estime que le réchauffement climatique n’aura pas de conséquences. 

C. Cava Michard