Alpes du Sud : lutte contre les feux de forêts, quel soutien pour nos SDIS ?

Alpes du Sud : lutte contre les feux de forêts, quel soutien pour nos SDIS ?

SÉCURITÉ / Alors que le gouvernement a annoncé ce mardi un plan de lutte contre les feux de forêts 2023 avec des moyens supplémentaires alloués aux pompiers, à quoi pourraient prétendre nos SDIS ? Quelles sont leurs demandes ?

 

- Alpes du Sud - 

 

Le gouvernement met l’accent sur la lutte contre les feux de forêt. Après un été 2022 ravageur, avec 72.000 hectares de forêts et espaces naturels brûlés en France par 19.711 incendies, on veut mieux prévenir ces catastrophes. Et surtout renforcer les moyens : le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé ce mardi des moyens terrestres et aériens supplémentaires. Et dans nos deux départements des Alpes du Sud, à quoi pourraient prétendre les SDIS ?

 

Un GIFF supplémentaire pour les Hautes-Alpes, des moyens financiers pour les Alpes de Haute-Provence ? 

Contactés par la rédaction d’Alpes 1, pour l’heure, les services départementaux d’incendie et de secours n’ont eu aucune annonce concrète du gouvernement. À une exception près pour les Hautes-Alpes, puisqu’un accord aurait probablement été trouvé. Un dossier a été déposé pour un GIFF supplémentaire, un Groupe d’Intervention Feux de Forêts. Au total, quatre camions qui seraient financés à 50 % par l’État « à une seule condition : qu’ils soient armés par nos services pour venir en renfort sur l’arc méditerranéen », précise Marcel Cannat, le président du SDIS 05. Condition bien évidemment acceptée côté haut-alpin, les pompiers étant déjà habitués à intervenir en solidarité interdépartementale.

Côté Alpes de Haute-Provence, la situation est toute autre pour ce SDIS, l’un des plus endettés de France. Chaque année, 4,5 millions d’euros vont à l’investissement en équipements. Le Conseil Départemental, lui, consent à une aide de un million d’euros. Pour autant, le reste à charge est important pour un service de secours qui œuvre sur l’un des plus grands départements de l’Hexagone en termes de superficie, et soumis à pratiquement tous les risques naturels. La demande du SDIS 04 et de son président, Jean-Claude Castel, auprès du gouvernement est donc simple : « avoir des moyens financiers supplémentaires, qui pourraient alléger le recours à l’emprunt ». Une demande qui sera également remontée par Léo Walter, le député bas-alpin.

 

C. Cava Michard