- Alpes du Sud -
L’été empiète sur l’automne. La chaleur a été record en ce mois d’octobre en France, avec une température moyenne voisine voire supérieure à 17°C, soit 3 à 4°C au-dessus de la normale. Jusque-là, c’était le mois d’octobre 2001 qui détenait le précédent record avec 16,3°C de température moyenne. La faute au changement climatique, selon Météo France, « octobre s’inscrit dans l’évolution attendue et déjà visible des vagues de chaleur avec le changement climatique : des épisodes plus intenses, plus fréquents, et susceptibles de se produire de façon plus précoce ou au contraire plus tardive dans l’année ».
Plus localement, sur l’antenne Météo France d’Embrun, on a enregistré un mois d’octobre avec une moyenne de 21°C, c’est 3,6°C de plus que la normale. La température la plus chaude a été enregistrée le 28 octobre avec un mercure qui est monté à plus de 25°C. Du côté de Château-Arnoux Saint-Auban, alors que la normale saisonnière est à 19,4°C, le mois d’octobre a enregistré une moyenne de 23,4°C avec un pic de température le 3 octobre à près de 27°C.
Déjà des conséquences hydriques en PACA
Alors que l’on sort d’un été particulièrement chaud et marqué par des déficits hydriques records dans les lacs des Alpes du Sud, la situation actuelle pourrait bien annoncer une future sécheresse. Toujours selon les relevés de Météo France, les cumuls de précipitations sont en déficit de plus de 70 % en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pour preuve, on cumule pour le mois dernier 21,8 mm de précipitations avec 7 jours de pluies, contre 81,8 mm habituellement. Même scénario à Château-Arnoux Saint-Auban avec 17,2 mm de précipitations lors de quatre jours de pluies, contre 88 mm selon les moyennes d’octobre.
"Aucun jour de gelée en octobre dernier à Barcelonnette", Météo France
En altitude, le phénomène est le même. À Barcelonnette, pour la première fois depuis 1927, aucune gelée n’a été observé en octobre, contre 12,7 jours habituellement.
Le réchauffement climatique devient « toujours plus palpable » selon Météo France. L’institut prévoit, pour les trois prochains mois, deux scénarii : à 50 % des températures conformes aux normales de saison, à 30 % plus chaudes.
C. Cava Michard