Alpes du Sud : un site internet dédié aux installations obsolètes en montagne

ENVIRONNEMENT / L’association Mountain Wilderness estime qu’il y en a 3.000 sur le territoire national

 

- Alpes du Sud -

 

Mountain Wilderness lance un inventaire participatif pour recenser les aménagements abandonnés en montagne. L’association œuvre en effet depuis plus de 20 ans pour protéger les espaces naturels de montagne. En deux décennies, 60 chantiers ont été menés en France pour démonter ces aménagements comme pylônes de remontées mécaniques, installations militaires abandonnées, bâtiments, monte-charges. Des aménagements obsolètes qui viennent défigurer la beauté des paysages de montagne. Mais ils sont aussi une véritable pollution et un danger, notamment pour la faune sauvage et domestique rappelle Nicolas Masson, bénévole de l’association Mountain Wilderness, « les barbelés sont prévus pour piéger donc ils piègent et blessent les animaux sauvages et les troupeaux domestiques. On intervient par exemple depuis deux ans sur la commune de Cervières sur les Hautes-Alpes, dans un secteur où des morceaux de l’alpage étaient impraticables pour les troupeaux. D’avoir enlevé des barbelés, dès l’année suivante, les éleveurs nous ont fait part de leur satisfaction ».   

 

3.000 aménagements abandonnés en montagne selon l’association

À travers ces opérations de démontages, elle veut montrer la faisabilité de ces actions considérées souvent comme trop compliquées, « l’excuse qui peut être invoquée pour laisser ces aménagements, c’est de dire que c’est trop compliqué. Nous on y arrive avec des bénévoles et dans le respect des règles administratives et juridiques » précise Nicolas Masson

 

Un site web collaboratif

Outre ces opérations de démantèlement, Mountain Wilderness œuvre, plus discrètement, depuis plusieurs années, en recensant ces installations. Désormais, un site web est mis en place, pour que chacun puisse contribuer en indiquant le lieu de ces installations obsolètes.  Pour l’association, il s’agit d’attirer l’attention en montrant que ces installations existent bel et bien en nombre… et peut être provoquer des initiatives de démontages des acteurs concernés.

 

Le reportage d'Aurore Vallauri :

 

A. Vallauri