- Alpes du Sud -
Avec la mise en place de la loi NOTRe et le nouveau découpage territorial des intercommunalités censé, entre autres, regrouper les services entre les communes, la question se pose aujourd’hui de savoir si cette économie d’échelle se vérifie au sein des mairies. Selon la 7ème édition du Panorama de l’emploi territorial la réponse est oui. Mais dans les communes des Alpes du Sud, la réponse est moins évidente.
Pour la première fois, les effectifs de la fonction publique territoriale (FPT) ont diminué
Dévoilant la 7ème édition du Panorama de l’emploi territorial, la Fédération nationale des centres de gestion de la fonction publique territoriale (FNCDG) conclut pour la première fois à une baisse des effectifs de la fonction publique territoriale (FPT). Avec 1.889.310 agents au total en 2015 (contre 1.894.655 agents, en 2014), le nombre d’agents titulaires, contractuels sur emplois permanents et non permanents, hors contrats aidés, a chuté de 1,3%. Une baisse consolidée dans le rapport sur l’emploi dans la fonction publique 2016 publié par l’Insee : en 2016, le nombre d’agents de la FPT « a diminué de 0,2 % (hors contrats aidés), confirmant l’inflexion amorcée en 2015 (+ 0,1 %) après plusieurs années de croissance soutenue ».
Avec la mutualisation de services, fusion d’intercommunalités les établissements communaux et les communes, qui concentrent en France plus d’un million d’agents et plus de la moitié de la part des agents de la FPT, la masse salariale moyenne a diminué respectivement de 1,9% et 1,3%. À l’inverse, les effectifs des intercommunalités progressent sur un an avec 1,8% d’agents supplémentaires (279.137 agents).
Dans les Alpes du Sud
Dans certaines communes des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute-Provence, cette tendance à la baisse à la faveur du regroupement des services des intercommunalités ne se confirme pas toujours. Ainsi, sur six communes interrogées, seule deux annoncent une légère baisse de ses agents entre 2015 et 2017 :
Briançon : aucun changement pour la commune restée en trois ans à 274 agents. Une constante confirmée par les services de la commune pour les années à venir.
Embrun : une légère hausse en passant de 57, en 2015, à 61 en 2017. Une hausse qui se confirme également au sein de la communauté de communes, passant de 116 à 119 en trois ans.
Gap : en baisse, passant de 769 en 2015 à 761 en 2017, mais en hausse pour l’agglomération de Gap-Tallard-Durance de 84 à 110. Une augmentation due à l’essor de l’agglomération passant de trois à 17 communes.
Sisteron : la plus forte baisse, passant de 262 temps pleins, en 2013, à 242 en 2017. Une baisse qu’impute le maire, Daniel Spagnou, à la baisse des dotations de l’État.
Barcelonnette : la commune de l’Ubaye reste constante avec 54 agents.
Digne-les-Bains : après deux semaines de relance et de promesses de retour, les services de la commune n’ont pas été en mesure de fournir l’évolution des effectifs…
Des chiffres qui restent tout de même à prendre avec du recul dans la mesure où la plupart des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), sont encore au stade embryonnaire dans leurs organisations, depuis l’élargissement de leurs frontières en mars 2016.
La carte des intercommunalités dans les Hautes-Alpes :
La carte des intercommunalités dans les Alpes de Haute-Provence :
A.Cam