Alpes du Sud : trois communes concernées pour bénéficier des aides à la politique de la ville

POLITIQUE / Gap, Digne-les-Bains et Manosque sont les trois villes concernées dans les Alpes du Sud. Mais au-delà de l’effet d’annonce, le soutien de l’État semble bien maigre face aux chantiers programmés.

 

- Alpes du Sud -

 

Le ministre et le secrétaire d’État de la Cohésion des Territoires, Jacques Mézard et Julien Denormandie, ont adressé le 6 février une circulaire aux préfets sur les orientations de la politique de la ville pour 2018, annonçant prochainement la distribution des crédits 2018. Dans ce cadre, trois villes dans les Alpes du Sud sont concernées : Gap, Digne-les-Bains et Manosque.

Une circulaire dont l’objet est de permettre aux préfets de « prioriser l’allocation des moyens et engager dès à présent la programmation des crédits du programme ‘147 politique de la ville’ », en leur donnant des orientations générales.

 

 

Des orientations qui restent encore très générales mais des quartiers prioritaires déjà choisis

La programmation spécifique des crédits de la politique de la ville, elle doit suivre trois objectifs : « réduire l'écart de taux de chômage entre les quartiers et la moyenne nationale sur la durée du quinquennat », « renforcer le lien social républicain », « inventons les territoires de demain » et « poursuivre le travail de simplification engagé au profit des associations et d'évaluation ». Mais la circulaire indique bien que « ces objectifs prioritaires ne sont pas exhaustifs et seront complétés par les mesures du plan de mobilisation nationale en cours d'élaboration. »

Dans ce cadre, quatre quartiers ont été préférés. Des quartiers où le taux de pauvreté varie entre 34 et 45% avec un taux de chômage qui concerne quasiment un travailleur sur deux :

Gap :  le quartier du Haut-Gap.

Digne-les-Bains : centre-ville - le Pigeonnier.

Manosque :  centre-ville - St Lazare et l’Arc Serret-Plantiers-Aliziers.

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Une grande ambition pour une maigre enveloppe de l’État

Car au-delà de l’effet d’annonce, les sommes engagées par l’État pour le développement et la réhabilitation des quartiers sont à ce jour bien maigres. Pour exemple à Digne, sur l’enveloppe consacrée au « contrat de ville 2015-2020 », seulement 372.833 euros sont engagés par l’État sur un total de 1.617.027 euros. Le reste étant financé en majorité par la ville, l’agglomération ou bien encore la CAF pour un projet qui englobe la cohésion sociale, le cadre de vie et le renouvellement urbain et le développement de l’activité économique et de l’emploi… bref, une goutte d’eau le long de la Durance.

Reste à savoir si les préfets des Alpes du Sud auront le pouvoir de renforcer cette aide pour 2018 ? À cette heure, rien ne l’indique dans la circulaire adressée par le ministère.