Alpes du Sud : congrès des maires, qu’a annoncé Emmanuel Macron aux élus ?

POLITIQUE / Clap de fin pour le 100ème congrès des maires à Paris. 120 élus des Alpes du Sud avaient fait le déplacement porte de Versailles, avec comme conclusion le discours du président de la République. Alors quelles sont les principales annonces ? La réponse ici.

 

- Alpes du Sud -

 

Emmanuel Macron a prononcé un discours de plus de 90 minutes, en conclusion du 100ème congrès des maires à Paris, ce jeudi 23 novembre. Commencé sous les huées, le discours s'est terminé avec des applaudissements, le président de la République savait son discours attendu et redouté à la fois par les quelques 1.500 maires de France, dont 120 venus des Alpes du Sud. Avec une question au cœur des inquiétudes : la suppression de la taxe d’habitation.

 

« Refonte en profondeur de la fiscalité locale »

La taxe d’habitation est un impôt local « injuste » visant notamment « les territoires les plus modestes et la classe moyenne », selon le chef de l’État. Alors le président de la République a confirmé son engagement de supprimer progressivement sur trois ans la taxe d'habitation pour 80 % des ménages. Face à la crainte des maires de voir disparaître cet impôt qui représente 20 % de leurs dépenses de fonctionnement, Emmanuel Macron a assuré jeudi que cette « réforme sera financée par des économies faites par l'État. »

 

 

Mais la réforme de la taxe d'habitation « n'est que le premier acte d'une refonte en profondeur de la fiscalité locale, et notamment communale. » Ainsi, dès 2020, Emmanuel Macron a annoncé qu’il voulait « garantir pleinement l’autonomie financière et fiscale des communes. Je veux un impôt cohérent avec vos missions et avec les missions de chacune des collectivités territoriales. »

 

Pas de regroupement de communes forcé

C’était l’une des attentes des élus : faire une pause sur l’évolution de la carte des territoires, lancée par la loi NOTRe. Message reçu par le président de la République qui a promis qu'il ne toucherait pas à « la carte territoriale » et a assuré que l'État « ne forcera pas à des regroupements de communes ni à des modifications de la carte intercommunale. Nous perdrions du temps et de l'énergie à revoir » la carte territoriale, « et donc c'est la stabilité institutionnelle des collectivités territoriales qui sera retenue », a-t-il précisé.

 

« Laissons les maires innover, la vérité se trouve plus près du terrain et non dans les rouages de l'administration centrale ». E.Macron

 

« Accepter de rompre avec une forme d'uniformité de traitement »

Enfin, le président de la République souhaite la modification de l'article 72 de la Constitution pour « permettre aux collectivités de pérenniser une expérimentation réussie sans qu’elle soit généralisée sur tout le territoire. Nous devons accepter de rompre avec une forme d’uniformité de traitement. Les territoires ne sont pas plongés dans les mêmes situations. Nous avons besoin d’adapter les normes pour répondre aux défis de nos territoires. »