Alpes du Sud : le niveau de sûreté nucléaire "globalement satisfaisant"

SÉCURITÉ / L'Autorité de Sûreté Nucléaire présentait son bilan d'activités en région PACA, notamment sur ITER, Cadarache et les hôpitaux

 

- Alpes du Sud -

 

122 inspections réalisées en 2016 par l’Autorité de Sûreté Nucléaire en Région PACA. L’ASN, qui assure de manière indépendance pour l’État des contrôles parmi toutes les installations nucléaires de base, comme le CEA Cadarache ou ITER, ou encore dans ce qu’on appelle le nucléaire de proximité, à savoir les hôpitaux, qui possèdent des services de radiothérapie, de scanner ou de médecine nucléaire. 122 inspections réalisées, et un bilan globalement satisfaisant de sûreté et de radioprotection. C’est la conclusion établie ce jeudi à Marseille.

 

Des normes durcies depuis Fukushima

Une Autorité qui a fait évoluer ses normes depuis 2011, et l’accident nucléaire de Fukushima au Japon après un tsunami. Une évolution nécessaire sur un territoire comme les Alpes du Sud où le risque sismique est important. « On va regarder les conséquences de séismes plus importants, ou bien encore des risques de tornades ou de tsunamis à des endroits où cela n’était pas fait auparavant », explique Aubert le Brozec, adjoint au chef de la division de Marseille de l’ASN.

 

Le CEA Cadarache, mis en demeure par deux fois en 2016

Sur les 122 inspections réalisées l’an dernier en région, 41 étaient seulement dédiées au CEA Cadarache, l’un des 9 centres de recherche du Commissariat à l’Énergie Atomique et aux Energies Alternatives dont l’activité basée notamment sur l’énergie nucléaire, la fission et la fusion. Si là aussi le niveau de sûreté a été jugé globalement satisfaisant, des disparités ont été notées dans les installations du centre, nécessitant l’utilisation du pouvoir de coercition de l’ASN. « Nous l’avons mis en demeure par deux fois, puis effectuer deux nouvelles inspections sur ces points fin 2016 début 2017 », poursuit le responsable.

 

« Notre contrôle s’étend aussi à la phase de construction, pour ITER notamment », A. Le Brozec

L’ASN qui intervient directement aussi sur ITER, encore en phase de chantier, là où 35 pays sont engagés pour construire le plus grand tokamak jamais conçu qui doit démontrer que la fusion, comme l’énergie du Soleil, peut être utilisée comme source d’énergie à grande échelle. « Nous contrôlons aussi la phase de construction, le constructeur d’ITER n’a pas été mis en demeure mais un rappel a été fait sur la nécessité de maitriser parfaitement les sous-traitants quand ils touchent des activités en lien avec la sûreté nucléaire ».

Quant au nucléaire de proximité, dans les hôpitaux notamment, l’ASN a fait remonter certains avis, notamment un manque de culture de radioprotection pour le personnel médical intervenant dans les blocs opératoires.

En savoir plus >>> L'invité d'Au Bout de l'Actu : "le CEA Cadarache a été mis en demeure par deux fois", A. Le Brozec