Alpes du Sud : 100 km à la nage pour parler de la protection de l'eau

ENVIRONNEMENT / Nelly Kars des Marcheurs de la Terre va relever un défi sportif dans les Alpes du Sud en septembre prochain.

 

- Alpes du Sud -

 

100 km de nage autonome, sans assistance, dans les lacs et gorges des Alpes du Sud, pour sensibiliser à la protection de l’eau. C’est le projet Water Stories porté par l’association Les Marcheurs de la Terre. Une organisation créée en 1995 par Bruno Lambert, un Bas-Alpin qui a atteint le Pôle Nord magnétique à pied et sans assistance. Un record mondial à l’époque, mais aussi le début d’un vaste programme d’éducation environnementale.

 

Témoigner pour sensibiliser

Banquises arctiques, déserts africains, jungles amazoniennes… autant de terrains traversés en 20 ans par Les Marcheurs de la Terre. Des expéditions suivies de près par des milliers d’élèves en France, avec des comptes-rendus en temps réels et des films et conférences par la suite. « Quand on a passé trois mois sur la banquise, qu’on a rencontré les ours blancs, les -50°C, qu’on est passé très près de la mort, la passion que l’on peut transmettre, en termes d’impacts, mieux vaut toucher les tous petits », explique sur Alpes 1 Bruno Lambert, l’aventurier à l’initiative de ce projet.

 

Un défi sportif à risques

Pour les 20 ans de l’association Les Marcheurs de la Terre, Nelly Kars, 32 ans et guide naturaliste, va parcourir 100 km en nage autonome en septembre prochain. Elle tractera une bouée avec des vivres et des moyens de communication, au cas où. « Le défi sportif va attirer l’attention du public sur l’eau, en tant qu’élément, en tant que ressource à protéger. » Car même dans les Alpes du Sud, l’eau est en danger. « La pollution, la désertification des zones… », ajoute Nelly. Le message est que des gestes simples peuvent limiter la dégradation des eaux, comme fermer un robinet, réparer des fuites, ne pas épandre des substances toxiques, mais plus largement c’est d’expliquer qu’un manque de ressource en eau potable provoquerait des conflits à l’échelle du monde.

Un film de 52 minutes, intitulé « La Dame du Lac » racontera cette expérience et servira de support au projet éducatif. « L’eau va nous servir de support, mais c’est également valable pour le bois, la foret, l’air. Ce sont des biens communs de l’humanité », rappelle Bruno Lambert. Des éléments de plus en plus pollués ».

 

 

Le départ est prévu pour le 5 septembre, avec 10 à 20 km de nage par jour, dans les lacs de Serre-Ponçon, de Sainte-Croix, de Castillon, d’Esparron, de Quinson, ou encore dans les Gorges du Verdon. La suite, c’est le projet Posidonie en 2020, avec 1.000 km de nage en méditerranée, sur les côtes françaises, pour sensibiliser sur l’avenir de cette mer.