Alpes du Sud : « alim’confiance », le site qui référence l’hygiène des restos, supermarchés et abattoirs

SANTÉ / Ce nouveau dispositif, en ligne depuis ce lundi matin, permet de connaître avec précision les résultats du dernier contrôle sanitaire effectué dans un restaurant, un supermarché, chez un boucher ou un abattoir près de chez vous.

 

- Alpes du Sud -

 

Alim’confiance est un dispositif prévu par la loi d’Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, du 13 octobre 2014. Il a été imaginé pour rassurer le consommateur sur la qualité des aliments qu’il achète ou mange dans un restaurant. Ainsi, les résultats des contrôles sanitaires effectués par les services de l'État dans les restaurants, les abattoirs, les supermarchés ou les cantines sont accessibles à tous, à partir de ce lundi 3 avril, sur le  site du ministère de l'Agriculture alim'confiance, mais aussi téléchargeables sur application mobile.

Pour cela, il vous suffit de rentrer le nom de l’établissement et le dernier contrôle sanitaire de l’établissement s’affiche. Pour l’instant, sont publiés les résultats des quelque 1.500 établissements contrôlés au mois de mars, sachant que ce sont 55.000 contrôles d’hygiène qui sont effectués par an.

 

Quatre niveaux de notation

Sur le site on retrouve le nom de l’établissement, la date de la dernière inspection et le niveau d’hygiène. Pour les abattoirs, il s’agit d’un niveau de maîtrise sanitaire de l’établissement puisque le résultat du contrôle concerne également le respect des normes en matière de protection des animaux. D’autre part, les résultats des contrôles seront disponibles et valables durant une période d’un an après la date de réalisation du contrôle.

 

Très satisfaisant : établissements ne présentant pas de non-conformité, ou présentant uniquement des non-conformités mineures.

 

Satisfaisant : établissements présentant des non-conformités qui ne justifient pas l’adoption de mesures de police administrative mais auxquels l’autorité administrative adresse un courrier de rappel de la réglementation en vue d’une amélioration des pratiques.

 

À améliorer : établissements dont l’exploitant a été mis en demeure de procéder à des mesures correctives dans un délai fixé par l’autorité administrative et qui conduit à un nouveau contrôle des services de l’État pour vérifier la mise en place de ces mesures correctives.

 

À corriger de manière urgente : établissements présentant des non-conformités susceptibles de mettre en danger la santé du consommateur et pour lesquels l’autorité administrative ordonne la fermeture administrative, le retrait, ou la suspension de l’agrément sanitaire.

 

Il est à noter que seul le niveau « à corriger de manière urgente présente un risque pour la santé publique et donc il y aura une fermeture. Dans les autres situations, il n'y aura pas du tout de risque pour la santé publique », précise le ministère de l’Agriculture.

 

À quelle fréquence les établissements sont-ils contrôlés ?

Conformément à la réglementation européenne, les contrôles sont réalisés tout au long de la chaîne alimentaire en tenant compte du niveau de risque présenté par les établissements. « Ce niveau de risque dépend de plusieurs caractéristiques de l’établissement : produits, procédés de fabrication, volume d’activité, etc. », précise le ministère

L’analyse des risques conduit à avoir une fréquence d’inspection plus élevée aux premiers stades de la chaîne alimentaire dans les établissements de production des aliments (ex : établissement de production de viande hachée) . Les établissements de remise directe au consommateur (restaurants, métiers de bouche, distributeurs), qui se fournissent généralement auprès de ces établissements, sont ainsi contrôlés moins fréquemment.

 

Un établissement avec un bon niveau d’hygiène est-il un établissement qui vend de bons produits ?

Il n’y a, de ce point de vue, pas de corrélation entre goût et hygiène. « Le dispositif de mise en transparence concerne les contrôles officiels relatifs à l’évaluation du niveau d’hygiène de l’établissement. La qualité gustative des produits n’est pas prise en compte », précise encore le ministère.

 

Un nouveau label affichable sur la devanture des établissements 

Le ministère de l’Agriculture précise que « les établissements de remise directe (restaurants, métiers de bouche, distributeurs) et de restauration collective auront la possibilité d’afficher sur leur devanture le niveau d’hygiène de l’établissement », sans que cela soit une obligation.

 

Quels résultats dans les Alpes du Sud ?

Parmi les exemples (peu nombreux encore à cette heure) d’établissements contrôlés dans nos territoires on retrouve de bons élèves (très satisfaisant) comme :

Le Refuge Napoléon (restaurant à Vars) , Viapi (restaurant au Dévoluy), l’Auberge Côté Soleil (restaurant à Digne-les-Bains), Burger Time (restaurant à Manosque), Chez Ligo (charcuterie artisanale à Ancelle),  Bernard Beaumeyer (Boucherie-Charcuterie à Château-Arnoux-Saint-Auban), Ansamble méditerranée (restauration collectives à Gap), Résidence Ambroise Croizat (restauration collectives à Veynes), le collège des Hauts de plaine (Laragne-Montéglin), Sanofi (restauration collective à Sisteron), la Halle Paysanne (alimentation général à Forcalquier), Dia (libre service à Manosque).