Alpes du Sud : législatives, un accord entre le PS et le PRG ? « Non » répond le Parti Socialiste

POLITIQUE / Hier le PRG annonçait des accords en vue des législatives dans les Alpes du Sud, aujourd’hui le PS dément et dénonce l’attitude dangereuse des radicaux.

 

- Alpes du Sud -

 

PS et PRG, compagnon politique de toujours et uni pour la victoire de la gauche ? En théorie peut-être. En revanche en ce qui concerne l’idée d’accords et d’ententes post-présidentiels en vue des législatives, rien n’est moins sûr. Et voici qu’on assiste aujourd’hui à de belles tentatives de déstabilisation, d’un côté comme de l’autre.

Ainsi, c’est dans un communiqué commun que les secrétaires fédérales du PS, Christine Nivou (05) et Paola Valenti (04) démentent tout accord pour les législatives de juin prochain entre le PRG et le PS. Un démenti qui survient au lendemain d’annonces émanant du PRG, qui par la voix de leurs présidents fédéraux, Joël Giraud (05) et Jean-Louis Clément (04) annonçaient que la 2ème circonscription des Hautes-Alpes était réservée à un candidat PRG et autorisant une primaire dans la 1ère circonscription des Alpes de Haute-Provence entre PS et PRG.

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« Aucune circonscription n'est réservée à qui que ce soit »

Selon Christine Nivou et Paola Valenti, « aucun accord sur les élections législatives entre le PS et le PRG n'a été validé à la date d'aujourd'hui par les structures nationales, comme nous l'a reconfirmé ce jour même Christophe Borgel en charge des élections pour le PS ; ce qui signifie qu'aucune circonscription n'est réservée à qui que ce soit. »

 

Une primaire PS-PRG sur la 1ère circonscription des Alpes de Haute-Provence ? « Une annonce consternante »

« L'annonce du PRG de sa volonté d'une primaire PS-PRG sur la 1ere circonscription du 04 : à l'heure où en région Paca le score du Front National est un danger pour tous les partis de la République, et où une élimination au premier tour des élections est possible du fait de l'éparpillement de voix à gauche, il est hors de question de valider la moindre primaire sauvage dans le cadre d'un accord électoral global », se défendent là aussi les responsables locales du PS. « Si accord il y a au final dans nos départements, il n'y aura aucune primaire PS-PRG au premier tour des élections législatives », préviennent encore les socialistes.

 

« C’est bien le PS : on s’engage, tout en ne s’engageant pas »

Une rhétorique d’engagement à deux vitesses que pourrait aisément lui renvoyer le PS, mais que s’approprie sans complexe le président du PRG dans les Alpes de Haute-Provence, Jean-Louis Clément. Confirmant de son côté qu’un accord « validé circonscription par circonscription a été voté par le comité directeur du PRG. »

De son côté, Joël Giraud, plus pragmatique se demande si le PRG, n’aurait pas anticipé des accords « en trompe l’œil  pour que certains radicaux aient les yeux de chimères pour le candidat socialiste aux présidentielles. » Tout en se déclarant « plus que jamais déterminé » à voir « Emmanuel Macron accéder à la présidence de la République (…) quoiqu’il arrive ensuite pour les législatives. »

PS et PRG après avoir fait front commun durant plusieurs échéances dans nos territoires seraient-ils en passe de devenir de futurs meilleurs ennemis et ainsi renforcer l’idée que le système pyramidale d’accords entre partis a vécu ? L’avenir électoral pourrait apporter bientôt quelques éléments de réponse…