Alpes du Sud : quand K.Berger s’inquiète des propositions sur la ruralité d’E.Macron, C.Castaner lui répond

POLITIQUE / La campagne pour les présidentielles bat son plein également dans les Alpes du Sud, avec un face-à-face entre Karine Berger, soutien de Benoît Hamon et Christophe Castaner, porte-parole d’Emmanuel Macron.

 

- Alpes du Sud -

 

De passage dans les Alpes du Sud vendredi dernier, Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle du mouvement En Marche, s’est exprimé sur Alpes 1 sur les grands axes de sa politique envers la ruralité. Des prises de position qui ont provoqué « beaucoup d’incertitudes et donc d'inquiétudes », de la part de la députée (PS) des Hautes-Alpes, Karine Berger, soutien de Benoît Hamon.

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« E.Macron ne s'est en rien exprimé sur les moyens de transport pour combattre cet enclavement »

Selon l’élue,  Emmanuel Macron serait resté flou sur les moyens mis en œuvre pour le désenclavement des territoires. « Alors que la région PACA sous la présidence de Christian Estrosi examine les possibilités de remplacer les trains régionaux par des bus sur les lignes comme celle de Marseille-Briançon, Emmanuel Macron n’a pas clairement dit son opposition à la substitution des trains par des bus, et a même suggéré que toutes les solutions étaient envisageables » déplore Karine Berger.

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Du côté des services publics, la députée des Hautes-Alpes s’interroge sur la position du candidat en ce qui concerne les écoles. « Le candidat a annoncé vouloir supprimer des postes de fonctionnaires, pour réduire de 60 milliards d'euros les dépenses publiques  : quel est son vrai projet sur les postes dans l’Éducation nationale des zones rurales ? Veut-il reprendre la politique de Nicolas Sarkozy qui a supprimé plusieurs dizaines de postes dans les Hautes-Alpes, postes que nous avons intégralement recréés au cours des dernières années ? »

 

« Pour l'école, Emmanuel Macron a déjà annoncé un plan de recrutement de 12.000 enseignants »

De son côté, le député-maire de Forcalquier, et porte-parole d’Emmanuel Macron, Christophe Castaner, relève, non sans ironie, que le candidat En Marche « ne s'est pas non plus exprimé sur la filière de la lavande, ni sur le développement de la pomme Gala dans le Laragnais…». Renvoyant la députée des Hautes-Alpes, à son candidat : Benoît Hamon. « Je n'ai pas non plus entendu le candidat soutenu par Karine Berger nous parler des Alpes ou du développement du massif » constate Christophe Castaner.

Rappelant qu’en matière d’infrastructures routières, en 2012, « Karine Berger nous parlait de la relance de l'A51. » Pour l'école, « Emmanuel Macron a déjà annoncé un plan de recrutement de 12.000 enseignants supplémentaires sur la mandature. Je sais Karine Berger suffisamment attentive à la presse nationale pour penser que cet oubli n'est que temporaire. »

Enfin, Karine Berger, ne manquant pas de critiquer régulièrement le député des Alpes de Haute-Provence, quant à son manque de cohérence dans son parcours politique qui l’a mené du PS vers En Marche, celui-ci la renvoie à ses propres choix.  « Karine Berger peut-elle expliquer, comment elle qui défendait hier un candidat totalement contre le revenu universel - la députée soutenait pour la primaire la candidature Vincent Peillon. Ndlr -  peut l'accepter aujourd'hui ? »