Alpes du Sud : un week-end en mode « autodestruction » à gauche pour K.Berger

POLITIQUE / Nouvelle candidature à gauche, celle de Sylvia Pinel (PRG), le PC qui rallie Jean-Luc Mélenchon, des proches du chef de l’État qui le pressent à se déclarer, et la députée PS des Hautes-Alpes qui envisage déjà le pire.

 

-Alpes du Sud-

L’ancienne ministre du Logement et présidente depuis septembre du Parti radical de gauche (PRG), Sylvia Pinel, sera donc candidate à l'élection présidentielle de 2017. Ainsi en a décidé son parti. Une candidature qui vient allonger un peu plus les prétendants à gauche, pour cette échéance aux côtés de Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Macron ou Yannick Jadot d'EELV.

Mais au contraire de Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, Sylvia Pinel ne souhaite pas passer par la case primaire, alors même que le PRG avait participé à la primaire de 2011.

 

La candidature ira-t-elle jusqu’au bout ?

Certains en doutent comme le député des Hautes-Alpes et président du PRG 05, Joël Giraud, qui envisage plus un instant de transition : « C'est une solution sans doute provisoire et qui évite d'avoir à faire un choix entre Emmanuel Macron et un candidat à gauche dont nous ne savons pas qui il est », précise l’élu. Rappelant qu’en matière de primaire, il était « défavorable » à la participation du PRG à cet exercice. Une candidature sous forme de détachement de l’héritage présidentiel pour le député qui souhaite à travers le choix de Sylvia Pinel réaffirmer  « nos valeurs et nos engagements et nous verrons bien d'ici aux présidentielles ce qui se passera. »

Quant à Jean-Louis Clément, vice-président du PRG PACA, conseiller municipal de Sisteron et président de la fédération des Alpes de Haute Provence, celui-ci constate sans commentaires le choix des participants, qui réunis pour la convention nationale, ont approuvé par 344 voix contre 46 la candidature de Sylvia Pinel. Une convention partagée entre la primaire de la gauche « qui n’a reçu aucun soutien » et le ralliement à une candidature d’Emmanuel Macron « qui a reçu quelques soutiens. »

 

Pendant ce temps, le PC adoube Jean-Luc Mélenchon.

Des militants qui ce week-end se sont opposés à la décision des cadres du Parti, prise le 5 novembre dernier, de ne pas s'allier avec Mélenchon en vue de l'élection présidentielle de 2017.

Mais attention pour l’après présidentielle, à savoir les législatives, le PCF 05 a tout de même souhaité rappeler qu’il soutiendrait la Convergence citoyenne 05. Un mouvement de rassemblement « alternatif et citoyen » né lors des élections régionales.

En savoir >>> le PCF se dit prêt à voter pour Jean-Luc Mélenchon

 

Un week-end à gauche résumé par la députée (PS) des Hautes-Alpes.

Karine Berger, députée de la 1ère circonscription et membre du Bureau national du PS y va quant à elle de son esprit de synthèse dans un tweet :