Alpes du Sud : J-C Lagarde (UDI) tend la main à Macron, C.Eyméoud et J.Tébar gardent leurs mains dans les poches

POLITIQUE / Le président du parti centriste, Jean-Christophe Lagarde, estime qu'Emmanuel Macron partage avec l'UDI un désir de renouvellement de la classe politique. Chantal Eyméoud laisse la parole aux adhérents, Joëlle Tébar attend un positionnement et Stephan Blondel (MoDem) ironise.

 

-Alpes du Sud-

Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI, a estimé ce mercredi que son parti a « vocation à parler » avec Emmanuel Macron qui vient de démissionner du gouvernement, dans un entretien au Parisien. « Il est au centre gauche, nous au centre droit, nous avons vocation à nous parler. Il y a plus de points communs dans le discours qu'il tient depuis deux ans avec nous qu'avec Aubry, Montebourg ou Hamon », a lancé le député-maire de Drancy à la tête d'un regroupement de partis centristes.

Un point de vue qui n’enthousiasme pas, à cette heure, Chantal Eyméoud et Joëlle Tébar, présidentes départementales de l’UDI dans les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence.

 

« L’UDI fera le point avec ses adhérents »

Toujours aussi prudente dans ses déclarations, la présidente de l’UDI dans les Hautes-Alpes, Chantal Eyméoud, déclare avoir « appris par hasard » cette annonce du président national de l’UDI. « Une réaction propre à Jean-Christophe Lagarde, pour le moment le sujet n’a pas été évoqué ni au niveau national, ni au niveau départemental. »

 

Macron à l’UDI ? « où est le positionnement centre droit ? »

Pour Joëlle Tébar, présidente de l’UDI dans les Alpes de Haute-Provence, l’initiative de Jean-Christophe Lagarde peut se faire dans la mesure où « le parti ne participe pas à la primaire de la droite » et qu’à ce jour l’UDI « n’a pas de candidats centristes à l’élection présidentielle. Toutes nouvelles démarches serviront. » Emmanuel Macron l’homme providentiel pour l’UDI ? Certainement pas pour l’élue des Alpes de Haute-Provence, mais pourquoi pas dans « l’objectif d’un renouvellement politique désiré par les Français. » Mais attention avant de tendre la main, Joëlle Tébar demande à connaitre le positionnement politique de l’ex-ministre de l’Économie, « où est le positionnement centre droit ? »

 

Pendant ce temps le MoDem raille le choix de Jean-Christophe Lagarde

L’autre centre, porté dans les Hautes-Alpes par la présidence du MoDem de Stephan Blondel ironise sur la prise de position de Jean-Christophe Lagarde : « Monsieur Lagarde qui nous a expliqué cet été que Bayrou s'était  trompé dans ses choix  en appelant à ne pas voter Sarkozy, demande maintenant à  s'allier avec le candidat potentiel socialiste Macron ... C'est drôle non ? »