- Alpes du Sud –
Former aux gestes qui sauvent, la décision du Ministère de l’Intérieur après les attentats terroristes de Paris du 13 novembre dernier. Tout ce mois de février, dans tous les départements de France, des formations gratuites sont mises en place par les préfectures, en lien avec les associations locales.
Deux heures pour apprendre les gestes essentiels : Alerter, dégager, masser, défibriller… des gestes et réactions qui peuvent sauver des vies. Le contexte, un attentat, une explosion, un accident… bref, de nombreux blessés à gérer. « On envisage les situations avec de multiples victimes, donc ça va du dégagement d’urgence, aux positions d’attente, à la pose d’un garrot pour traiter des hémorragies et puis, il y a toute une partie qui va traiter de la réanimation cardio-pulmonaire », présente sur Alpes 1 Frédéric Rua, le chef de centre adjoint du centre d’incendie et de secours de La Bâtie Neuve. Il a formé une quinzaine de stagiaires ce week-end.
Protéger les victimes en priorité
Des gestes accessibles à tous, faciles à retenir et à mettre en application, comme la PLS, position latérale de sécurité. « Basculer la tête. Je m’assure que tu respires. Pour éviter que tu t’étouffes, je vais te mettre sur le côté », explique à son élève Rolland Regaut, pompier formateur à Embrun. En cas d’attentat ou d’accidents à plusieurs victimes, la première action est la protection des victimes, avant même de composer le 18. « L’alerte, c’est important, mais en secourisme, ce qui prime d’abord, c’est la sécurité des victimes. La première étape, chronologiquement, c’est d’abord la protection. Et puis, l’alerte est primordiale et, ensuite, la mise en œuvre des gestes de secours », précise Frédéric Rua.
Des sapeurs-pompiers qui expliquent aussi à leurs stagiaires d’un jour, qu’en cas de grand événement, comme les attentats de Paris, de nombreux témoins auront déjà donné l’alerte, en plus du fait que l’attentat s’est produit sur la voie publique. Ce n’est donc pas une priorité. Il faut, dans un premier temps, prendre soin des victimes conscientes, qui respirent. Ensuite, il faut s’occuper de celles qui sont en arrêt cardio-respiratoire. Un choix difficile, mais qui permet de sauver le plus de monde possible.
Des gestes qui peuvent servir plus souvent
« Pour faire des petits rappels », c’est ce pourquoi Chloé s’est inscrite à la formation d’Embrun de ce week-end. Évidemment, elle pense aux attentats, aux actes de terrorisme. Ne sait-on jamais, mais c’est aussi une envie de savoir réagir lors d’événements qui sont malheureusement plus courants : « Accidents de la route, malaises sur la voie publique… si on peut aider », alors Chloé ne compte pas rester immobile.
Lors de ces deux heures de formations, elle a appris à mettre en sécurité les personnes qui respirent, à poser des garrots, à masser celles qui sont inconscientes, ou encore à utiliser les défibrillateurs.
Retrouvez le programme des formations dans les Hautes-Alpes, ou dans les Alpes de Haute-Provence. Des formations plus poussées sont aussi accessibles auprès de la Croix-Rouge Française. Elle forme chaque année près de 900.000 personnes, dont 145.000 au PSC 1, le premier niveau.