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Alpes du Sud : changement climatique, l'inquiétude pour la faune et la flore

ENVIRONNEMENT / Au Parc National des Écrins, c'est l'inquiétude pour le célèbre Glacier Blanc.


- Alpes du Sud -

La Cop 21 s'est ouverte ce lundi à Paris. Une conférence qui réunit 150 chefs d’État, pour cette 21ème conférence mondiale pour le climat. Ils doivent tomber d’accord, pour maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 2°C. C’est à peu près la hausse moyenne des températures déjà constatée dans les Alpes du Sud en quinze ans. Un réchauffement climatique avec des conséquences sur la météorologie, mais aussi la faune et la flore

2015 pourrait faire partie des années les plus chaudes depuis 1948 et les premiers relevés dans les Alpes du Sud. 12,8°C, c’est la température moyenne de cette année. Pour comparer, l’année la plus froide date de 1956, avec 8,8°C de moyenne dans les Alpes du Sud. « Comme partout en France, les températures augmentent depuis 70 ans, à peu près de un degré. Quand on regarde par saison, ce sont plus les températures hivernales qui ont tendance à augmenter en proportion. Il semble bien que les températures continuent d’augmenter et les dernières sont plus chaudes. Ainsi, les dix dernières années les plus chaudes sont toutes relevées, à une ou deux exceptions près, dans les dernières décennies », analyse Yves Clémenceau, le directeur de Météo France, dont l’antenne des Alpes du Sud basée à Briançon.


Accélération brutale de la fonte des glaciers


Le climat change. Il fait plus chaud sur Terre et cela se voit. Une mission « Sentinelle du Climat », surveille une cinquantaine d’espèces dans le Parc National des Écrins. On s’inquiète notamment de la disparition possible des lagopèdes alpins et lièvres variables. On s’inquiète aussi pour le célèbre Glacier Blanc. « Le Glacier diminue fortement depuis 1986. Il y a eu une dernière crue en 1986, où il avait beaucoup augmenté. Depuis, il recule sans arrêt », indique Thierry Maillet, membre du groupe de suivi du Glacier, responsable du secteur de Vallouise. « Cet été, il a perdu 2,72 mètres d’équivalence en eau. En 2015, en moyenne, cela fait une perte de 10 mètres de glace, 10 mètres d’épaisseur. »

Des glaciers apparus sur Terre il y a 4,5 milliards d’années et qui ont vécu au rythme d’ère de fonte et de recomposition. Nous sommes actuellement dans une période de fonte naturelle, dite interglaciaire, mais depuis 2000 la fonte est plus rapide qu’auparavant. « Si on laissait faire la nature, dans quelques milliers d’années, les glaciers ré-avanceraient. Maintenant, ce qu’on remarque, c’est qu’il y a une fonte des glaciers bien plus importante. C’est une accélération brutale de la fonte des glaciers. » Thierry Maillet, comme la plupart des experts impactent ce phénomène au réchauffement climatique, lié à l’activité humaine.