Alpes du Sud - Jean-Christophe Cambadélis a été élu jeudi soir avec plus de 70% des voix premier secrétaire du Parti Socialiste par les militants face au « frondeur » Christian Paul. Une victoire nette, mais qui contraste avec le taux de participation des adhérents, seul 54,5% (taux national) des adhérents s’étaient déplacés, reflet d'un parti fragile, miné par une importante hémorragie des militants.
Une victoire encore plus marquée dans les Alpes de Haute-Provence avec 74% pour J-C Cambadélis contre 24%, alors que dans les Hautes-Alpes, la victoire est moins nette, le 1er secrétaire du parti n’obtenant que 55,55% des voix contre 44,44% pour Christian Paul. Une tendance qui reflète le choix des parlementaires de chaque département.
Une fois élu et ce pour un mandat de trois ans, Jean-Christophe Cambadélis entend « renouveler » le Parti socialiste, « élargir (sa) base militante, moderniser (ses) pratiques ». Alors que le parti est passé de 170.000 à 131.000 militants en trois ans, J-C Cambadélis vise 500.000 adhérents d'ici 2017.
De son côté Karine Berger, députée des Hautes-Alpes, signataire de la motion D, (arrivée en 3eme position, qui avait recueilli 9,5% des voix des militant) interpelle Jean-Christophe Cambadélis, considérant qu’il doit élaborer «une solution de rassemblement» car «pas un socialiste ne doit manquer à l’appel» en vue de 2017.
«L’important, surtout, est que le PS finisse cette première phase du quinquennat où la clarification n’était pas forcément là. Cela faisait un an que le groupe socialiste à l’Assemblée nationale se déchirait. Il n’était pas possible d’envisager la campagne législative et présidentielle dans ce contexte-là», a déclaré sur RFI Karine Berger.
«Je n’étais pas à l’aise avec un certain
nombre de ces décisions depuis un an. Je prends acte de la décision des
militants et je la suivrai en tant que parlementaire», a assuré Karine
Berger, quelques mois après l’article 49-3 brandi par le gouvernement pour
l’adoption de la loi Macron.
«On ne peut pas avoir un vote des
militants socialistes aussi clair et continuer à avoir des représentants au
sein de la majorité parlementaire qui ne suivent pas cette décision»,
a-t-elle insisté.