Alpes du Sud - La Provence agricole existe-t-elle encore ? Entre
encouragement au développement économique, enjeux touristiques et démographie
croissante, les terres agricoles sont au fur et à mesure des années grignotées.
Suite au Grenelle de l’environnement, les départements ont été encouragées à
réaliser des chartes foncières. Les Alpes de Haute-Provence ont réalisé la leur
en 2010, les Hautes-Alpes ont franchi le pas seulement ce mardi avec la
signature de l’Etat, de la Chambre d’Agriculture, du Conseil Général, de l’Association
des maires de France et des Maires Ruraux et de la SAFER.
Après le Grenelle,
une discussion avait été entamée dans les Hautes-Alpes, mais tous les essais ont
avorté. Dans les coulisses, on dit que les maires demandaient trop de garanties
sur l’urbanisation. Car là est le problème… les terres agricoles semblent être la
marge à utiliser pour le développement économique ou démographique. Et les
chiffres ne sont pas pour rassurer : selon le dernier recensement de l’Insee,
les Alpes de Haute-Provence gagnent en moyenne chaque année 0,7 % de
population, c’est 1 % pour les Hautes-Alpes.
300 hectares de surfaces agricoles grignotées chaque année
La population augmente, les
installations s’étalent et les surfaces agricoles diminuent. Au cours de ces 10
dernières années, elles ont reculé de 12 % au niveau régional. Dans les Alpes
du Sud, 300 hectares de surfaces agricoles par département sont grignotées
chaque année.
La charte foncière, un garde fou et un outil
La charte foncière agricole n'a que valeur d'engagement, mais elle fournit également plusieurs fiches outils à destination des collectivités, en matière de diagnostic agricole et foncier, de zone agricole protégée ou encore de procédures d'aménagements fonciers. A noter que la loi d’avenir pour l’agriculture, comprend quelques mesures sur la gestion du foncier agricole. Notamment la création de commission départementale de la préservation des espaces agricoles.