Alpes du Sud – Les Chambres d’Agricultures veulent alors inciter les professionnels à passer au Bio, en participant à la semaine nationale pour la conversion et l’installation en Agriculture Biologique. L’idée est de lever tous les freins qui inquiètent les exploitants des Alpes du Sud.
Actuellement, 20.000 hectares, soit près de 15% des terres agricoles des Alpes de Haute-Provence sont en agriculture biologique. On y compte 330 exploitations actuellement. « Il y a eu un développement important de l’agriculture biologique ces-dernières années, plus pour des raisons éthiques », explique sur Alpes 1 Quentin Bages, technicien en production végétale au sein du groupement Agribio 04. « Aujourd’hui, le développement de l’agriculture biologique passe par le développement des filières. Il y en a un certain nombre sur lequel il faut mener un travail de structuration, à l’échelle départementale, régionale, voir nationale, qui accompagnera le changement d’échelle de l’agriculture biologique et son développement. » Mieux organiser et fédérer les filières, pour les aider à passer à l’agriculture biologique. Le but de cette semaine consacrée à l’installation et la conversion des exploitations.
Ce mardi, de 9h à 12h30 au Moulin Pichard à Malijai, une visite thématique est organisée sur « Cultiver et valoriser ses céréales en bio ». Mercredi, une association réunissant un agriculteur Bio expérimenté et un jeune agriculteur en installation sera présentée à Allemagne-en-Provence. Jeudi, au GAEC du Pré des Poiriers de Noyers-sur-Jabron, il sera question de l’élevage d’ovins Bio et de leur valorisation en boucherie. Vendredi, focus sur un élevage caprin Bio au GAEC de la Musardière de Saint-Michel l’Observatoire.
Dans les Hautes-Alpes, 7ème département français pour le Bio, on compte 191 fermes certifiées, soit 11% de plus en un an en 2012. Aujourd’hui, 12% des terres agricoles des Hautes-Alpes sont en Bio. « C’est un joli pourcentage, quand on compare au national où en est à 3-4% », se félicite sur Alpes 1 Céline Baret, la conseillère Bio à la Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes. Selon l’agence nationale France Bio, la consommation de produits bio est passée de 2,3% en 2012 à 2,5%. Un argument pour convertir son exploitation, « après il y a des aides au niveau de l’Etat et de l’Europe. Quand on passe au Bio, on a une période pendant laquelle on respecte le cahier des charges, mais on ne peut pas vendre en Bio. On ne peut pas espérer une plus-value sur le produit », ajoute Céline Baret. Les aides financières vont de 50 à 900 euros par hectare, en fonction du type de production.
Notez que les Hautes-Alpes ont obtenu des financements de l’Etat en mars 2014, à hauteur de 88.000 euros, sur un budget de 127.000 euros, pour créer une Vallée du Bio en doublant le nombre de conversions d’exploitations sur le département, soit 6 par an.
