Alpes du Sud - Les trois syndicats de pharmaciens appellent à la grève. Grève d’un mois reconductible qui concerne, pour le moment, les gardes de nuit et de week-end dans les Hautes-Alpes. Le mouvement social a débuté ce jeudi 25 septembre. Aucun impact sur les usagers, car les préfectures doivent réquisitionner des pharmacies pour assurer ces gardes. La Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France est opposée à la réforme des professions réglementées. Les syndicats annoncent une journée de grève nationale le 30 septembre.
Tout comme les huissiers, les notaires ou encore les infirmiers libéraux, les pharmaciens sont opposés à la réforme des professions réglementées. Le gouvernement veut mettre fin à une situation de quasi-monopole pour 37 professions. Objectif : faire baisser les prix de 10 à 20 % dans les secteurs concernés, grâce à l’ouverture à la concurrence. « Dans les Hautes-Alpes, le syndicat appellent d’ores et déjà à la grève des gardes de nuit et du week-end pour les 55 officines », explique sur la radio Alpes 1 Jean-Jacques Perrimond, président du syndicat des pharmaciens dans le département.
Pour limiter l’impact sur les usagers, des pharmacies vont être réquisitionnées. Mais les organisations syndicales des secteurs de la santé et du droit ont annoncé une journée d’action nationale le 30 octobre. « Dans les Alpes de Haute-Provence qui compte 61 pharmacies, le mouvement sera très suivi », assure le président du syndicat des pharmaciens, Emmanuel Luthringer. « 85% des pharmacies seront fermées ».
Une manifestation est donc annoncée à Paris le 30 septembre, mais également devant chaque préfecture de France, y compris à Gap et à Digne-les-Bains.