Alpes du Sud / France - « Rebalayer tout le dispositif pour le rendre plus efficace » : c’est en ces termes que Laurent Roy, Directeur de l’Eau et de la Biodiversité au sein du Ministère de l’Ecologie, a qualifié le plan loup 2013-2017 , sur Alpes 1. Alors que le canidé a fait 6000 victimes en 2012 en France, dont 310 dans les Alpes de Haute-Provence et 164 dans les Hautes-Alpes, le gouvernement semble avoir pris la juste mesure de la détresse des éleveurs et de la nécessité de protéger cette espère qu’est le loup.
« L’approche sera graduée », explique Laurent Roy au micro Alpes 1. Une approche en échelle et plus souple également car les éleveurs qui disposeront du permis de chasse et dont les protections autour de l’élevage auront été contrôlées pourront, si la pression du loup est avérée, procéder au tir de défense. « D’abord à canon lisse, beaucoup moins précis à longue portée », explique Laurent Roy, il s’agit donc d’une arme essentiellement d’effarouchement. « Puis à canon rayée si les dégâts sont récurrents. On a plus de chances de tuer un loup », poursuit le Directeur.
Si le canidé poursuit ses attaques, le tir de défense pourra être renforcé, avec l’intervention de plusieurs tireurs. Toute cette partie d’effarouchement du canidé est une expérimentation : il s’agit de l’éduquer. « En Amérique du Nord, il y a des dispositifs qui fonctionnent pour apprendre au loup ce qui est dangereux pour lui. Et donc essayer d’influencer sur son comportement par la crainte », précise le directeur de l’eau et de la biodiversité.
Pour terminer, si les dégâts s’amplifient, le tir de prélèvement sera décidé. A noter que le Plan fixe 24 prélèvements par an, « il s’agit d’un plafond et non d’un quota à atteindre », explique Laurent Roy. « Le plafond a été augmenté, alors qu’il était de 11 auparavant, pour donner plus de latitude aux préfets afin de tenir compte des problématiques des départements, et coller à la réalité ».
A noter que le Plan pourrait être effectif mi-mai prochain.